Le dossier de la LMDE s'accélère. Auditionné par la commission des affaires sociales, Nicolas Revel a affirmé que tout serait prêt en temps et en heure tout en restant flou sur certains points du projet. De son côté Intériale entre en Assemblée générale ce jeudi.
Les activités de gestion du régime obligatoire passeront bien sous la houlette de l'Assurance maladie à l'occasion de la prochaine rentrée universitaire a confirmé Nicols Revel, directeur général de la Caisse nationale d'Assurance maladie (CNAM). Mais quid des étudiants qui vont commencer à s'inscrire à la faculté au mois de juillet ?, lui a demandé Catherine Procaccia, membre de la commission des affaires sociales. "La LMDE existera toujours sous sa forme actuelle. Ne vont-ils pas disparaître des radars ?", s'est-elle inquiétée. On fera ce qu'il faut pour tous les intégrer a répondu Nicolas Revel.
La question des dettes vis-à-vis des étudiants (5M d'euros) et des professionnels de santé imputables aux retards de remboursement a été balayée par le directeur général de la Cnam. Sur le second volet, il assure que c'est une dette de "complémentaire santé" et non du régime obligatoire.
Baisse progressive des remises de gestion
A propos de la reprise des feuilles de soins non remboursées, la commission n'a pas obtenu de réponse sur le délai d'antériorité choisi par la Cnam. Le directeur général de la l'Assurance maladie a en revanche été plus volubile sur le sujet des remises de gestion. Ces dernières baisseront progressivement de 7M d'euros la première année, à 6M d'euros l'année suivante, puis 5M d'euros. Une économie substantielle pour l'Assurance maladie qui octroyait plus de 40M d'euros auparavant. Mais elle sera engloutie par la reprise de 480 salariés de la LMDE.
Nicolas Revel a par ailleurs annoncé qu'il n'y aura pas de réédition de carte vitale pour les étudiants. Ils devront simplement se rendre dans une borne pour la mettre à jour. Concernant le médecin traitant, il sera automatiquement repris sans passer par une nouvelle déclaration à l'Assurance maladie.
Et les autres mutuelles étudiantes régionales ?
Autre précision de Nicolas Revel, les étudiants amenés à changer de ville pour leurs études resteront rattachés au même centre de gestion Cnam et LMDE. "Ca va dans le bon sens", confie Catherine Procaccia, sénatrice Républicains du Val-de-Marne. "Toutefois, j'ai peur que les débuts soient chaotiques et que les étudiants se reportent sur les mutuelles régionales dans un premier temps. La question est de savoir si ces dernières seront en mesure d'absorber un éventuel afflux massif d'adhérents", souligne Catherine Procaccia.
La commission a alors interrogé Nicolas Revel sur les mutuelles étudiantes régionales en difficultés. Seraient-elles susceptibles de passer sous le giron de la Cnam pour la partie régime obligatoire ? "Pour le moment on s'occupe de la LMDE" a répondu le directeur général.
Sur le volet complémentaire, la LMDE en saura plus sur son avenir dans les heures à venir puisque Intériale tient son assemblée générale ces 18 et 19 juin. Seule candidate comme mutuelle substituante après que la MNT a décidé de suspendre sa participation, elle avait été choisie par l'Assemblée générale de la LMDE.
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