MGEN : Retour d'expérience sur le programme d'e-santé Vivoptim
Le programme de e-santé Vivoptim se généralise dans toute la France, après une phase pilote de deux ans. La MGEN présente le bilan de ce programme de prévention d'accidents cardiovasculaires et détaille les impacts sur la prévoyance.
En 2015, MGEN lance Vivoptim, un programme de prévention à destination des adhérents qui présentent un risque cardio-vasculaire. Pendant les deux premières années, le programme se limite aux régions Occitanie et Bourgogne-France-Comté. L'objectif est de prévenir les accidents cardiovasculaires de type infarctus ou accident respiratoire cérébral grâce à un suivi personnalisé. Les participants pilotent leur état de santé avec des objets connectés (balance et tensiomètre). Ensuite, les données sont envoyées sur une plateforme numérique accessible à l'ensemble des parties prenantes (participant, coach santé et médecin traitant) et une application mobile.
Plus de 8300 personnes ont participé au programme pendant cette phase pilote, avec un taux d'abandon très bas, de l'ordre de 3%. Le taux d'assiduité varie de 36% pour les patients à risque faible, à 86% pour ceux qui présentent un risque élevé.
Vivoptim est également un programme de maîtrise et de gestion des risques. Il a permis d'éviter 29 des accidents cardio-respiratoires et 13 décès, selon la MGEN. « L'amélioration de l'état de santé des patients atteints d'une maladie chronique a bénéficié directement l'Assurance maladie, mais elle a également des impacts sur la prévoyance. La modélisation des impacts assurantiels prouve que le programme est efficace sur la gestion du risque », indique Virginie Femery, responsable du programme Vivoptim. A différence d'autres programmes de e-santé, Vivoptim a obtenu l'autorisation de la CNIL pour collecter des données médicales des patients.
Plusieurs facteurs expliquent le bilan du programme, selon la MGEN. L'approche multicanale a permis de conjuguer le volet humain et digital via des ateliers en présentiel, des échanges mail, du coaching téléphonique, un espace digital, des objets connectés et un accompagnement pour la prise en main des nouvelles technologies. « Cette approche cross-canal a permis de créer une communauté de patients qui agit sur le levier motivationnel". L'approche pluri-professionnelle a été également un facteur de succès, selon Virginie Femery. Ainsi, infirmières d’État, diététiciens-nutritionnistes, tabacologues et éducateurs médico-sportifs peuvent adopter le rôle de coach santé en fonction du profil du patient. « L'approche est personnalisée, mais très globale, car par exemple, avec des patients obèses, ont prend en compte toutes les dimensions », affirme V. Femery.
Pour éviter le décrochage, le programme offre des informations de sensibilisation sur le risque, et un accompagnement dans la durée, avec un suivi motivationnel, un suivi d'assiduité et un suivi de l'observance thérapeutique. Le programme n'a pas pour vocation de se substituer au médecin, mais de rester en périphérie. "Le médecin s'occupe de la maladie, nous on se concentre sur l'état de santé global du patient et sur la prévention », indique V. Femery.
Après cette phase expérimentale de deux ans, Vivoptim se généralise dans toute la France. « Le comité médical et le comité scientifique ont validé la poursuite de leur collaboration pour la généralisation du programme et son extension à d’autres disciplines médicales ou services, par exemple de télémédecine », conclut Virginie Femery.
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