La Mgefi revoit sa stratégie pour les 4 ans à venir. Elle doit lui permettre de retrouver des marges financières... et de manœuvre. Pour y parvenir, un plan de rationalisation et de réorganisation mêlant PSE, refonte de l'offre et du système d'information est mis en place.
En pleine période d'appel d'offres pour la couverture des agents de la fonction publique, la Mgefi tente de se refaire une santé. Pour arriver à ses fins, la jeune mutuelle, qui célèbrera ses 10 ans en 2017, dégaine le projet Calipso atour de trois principes directeurs : améliorer la satisfaction des adhérents. Être une mutuelle dans son temps. « Les systèmes doivent répondre aux enjeux de l'environnement et de la réglementation », souligne Christian Pasquetti, directeur général de la Mgefi. Et gagner en efficience. « Le marché de la complémentaire santé est extrêmement concurrentiel. Les questions du prix et donc des frais de gestion sont cruciales », poursuit Christian Pasquetti.
Sur ce dernier point, la mutuelle vise un effort de 15% sur ses frais, représentant une économie de l'ordre de 6 à 7 millions d'euros d'ici à 2019. Pour y parvenir, la Mgefi a opéré une profonde réorganisation. Elle a crée une direction des systèmes d'information. La DRH est séparée de la direction de la communication. Il n'existe plus qu'une seule direction des relations adhérents contre 2 auparavant. Et elle a crée une nouvelle direction orientée offre, marketing et communication.
Restructurations du réseau et au siège
Le réseau est lui aussi touché. D'une quarantaine d'implantations physiques, la mutuelle passera à 24. Le nombre de chargés de développement, nouveau nom des conseillers mutualistes, diminue drastiquement passant de 67 à 34. Pour la plupart il s'agit de fonctionnaires détachés qui ne verront pas leur convention renouvelée. Les effectifs salariés sont aussi impactés. « Nous avons engagé un PSE. Le 2 août dernier il a été signé par tous les syndicats, puis par la Direccte, le 11 août, pour une mise en œuvre début septembre », détaille Christian Pasquetti. Concrètement il se caractérise par la suppression de 65 postes, fonctionnaires détachés compris, et la création de 44 postes. 16 personnes n'ont pas fait l'objet de reclassement. 8 parce qu'aucune proposition ne leur a été faite. Et 8 qui ont décliné l'offre.
Sur le volet rationalisation, la mutuelle prévoit également la mise en place d'un centre d'appel centralisé implanté au siège parisien. « Cela nous permet de délester les commerciaux debout de cette tâche afin qu'ils se concentrent sur les rendez-vous physiques avec les adhérents », avec comme idée sous-jacente de les multi-équiper. L'idée est également d'optimiser la relation téléphonique avec l'adhérents.
Objectif référencement et plus si affinités
La Mgefi a par ailleurs revu son outil de liquidation. « Nous étions sur l'outil d'Almérys dans MFPS. Début janvier, à la suite d'un appel d'offre lancé en avril, nous passerons par Almérys dans Mgefi », précise Christian Pasquetti. Sur le volet digital, les efforts porteront avant tout sur le site internet de la mutuelle qui doit devenir un point de contact indispensable dans la relation avec les adhérents.
Ce projet de réorganisation et de restructuration doit permettre à la Mgefi d'atteindre un S/P chargé à 98% « Nous devons retrouver nos équilibres techniques. Sur certains produits, nous sommes au-dessus de 100% », indique le directeur général. Cela passera aussi par une refonte de l'offre. « Nous serons prêts pour le référencement et nous attendons le cahier des charges de Bercy », explique Serge Brichet, président de la mutuelle. Ce dernier ne cache pourtant pas ses inquiétudes après l'appel d'offres lancé par le ministère de l'agriculture qui a retenu trois candidats. « Il reflète la volonté de l'employeur public de stimuler la concurrence. Mais cela pourrait conduire à une sélection du risque ».
Les nouvelles offres pourraient par conséquent être pensées pour sortir de son marché natif. « Il existe des poches affinitaires autour de notre champ naturel qui ressemblent à notre population », poursuit le président. Ce dernier annonce ainsi avoir remporté la couverture en santé des agents de l'AMF, soit 1.500 personnes protégées. La prévoyance sera, elle, assurée par Harmonie/Mutex.
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