INFOGRAPHIES - Groupama a réalisé « une bonne année 2018 », selon son directeur général, Thierry Martel, notamment sur son principal marché, la France.
En 2018, Groupama a dégagé un chiffre d'affaires de 14,3Mds d'euros, en hausse de 4% par rapport à l'exercice précédent. La France est le principal moteur de la croissance avec un gain de 4,4% de chiffre d'affaires, contre 1,6% pour l'international. « En Italie nous n'avons pas souhaité renouveler un partenariat que nous avions avec une banque, ce qui masque la croissance dans les autres pays », a commenté Cyril Roux, directeur financier de Groupama.
En France, les deux principaux segments de marché ont vu leur activité grimper en 2018. Le chiffre d'affaires augmente ainsi de 6,8% en assurance de personnes et de 2% en dommages. « Nous enregistrons un gain net de 27.000 contrats en MRH », précise Fabrice Heyriès, directeur général adjoint de l'assureur mutualiste. « Nous en gagnons 26.000 en auto, dont 28.000 sur les caisses régionales. Les pertes proviennent du Gan », ajoute Thierry Martel, directeur général de Groupama.
Gan demeure en voie de redressement. « Nous sommes en avance sur notre plan de marche. La contribution au groupe a été positive l'année dernière, mais nous ne sommes pas au bout du chemin », indique Thierry Martel. L'ambition est de réajuster le mix portefeuille vers plus de pro et de revenir à un ratio combiné de 98%.
« C'est la même cible que celle du groupe », affirme Fabrice Heyriès. Le ratio combiné de Groupama s'est pourtant détérioré de 0,4 point en 2018 pour s'établir à 99,3%. « L'effet des catastrophes naturelles, prévient le DGA. En 2017, la charge brute était plus importante en raison des cyclones dans les Antilles. Mais les sinistres étaient fortement réassurés par la CCR. L'année dernière, la charge brute était moins importante, mais la sinistralité nette après réassurance était supérieure », détaille ce dernier.
Cet élément explique le recul du résultat opérationnel économique assurance de 10M d'euros à 354M d'euros ont justifié les dirigeants du groupe. Pour autant, grâce à la réalisation de quelque 351M d'euros de plus-values, dont 246M d'euros issus de la vente de l'immeuble Window à la Défense, la mutuelle d'assurance affiche un résultat net de 450M d'euros, en hausse de 54% par rapport à 2017.
A la recherche de partenaires
Ce résultat net vient alimenter les fonds propres durs du groupe. Quant aux fonds propres totaux, ils demeurent stables à 8,9Mds d'euros. Le ratio de solvabilité perd 7 points à 167%, marqué par la volatilité des marchés financiers en fin d'année.
Fort d'une solidité retrouvée après des années compliquées, Groupama se veut désormais en station d'arrimage pour d'autres groupe d'assurances. « Nous souhaitons être acteurs de la consolidation du monde mutualiste », lance Jean-Yves Dagès, président de la mutuelle d'assurance. Des discussions avaient été menées avec Smacl, puis CCMO sans aboutir. Le premier est parti dans le giron du groupe Vyv. Le second « souffre d'un manque de stabilité dans sa gouvernance », relate Thierry Martel, qui tend la main « à des acteurs des trois codes de l'assurance », sous forme de partenariat de services, de réassurance, voire plus si affinités...
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