Le 11 février 2021se tenait la troisième édition du club Grands Risques du Cercle Lab. En présence de Florence Louppe (Directrice générale de HDI Global SE France), marraine de ce club, et Pierre Marchon (Directeur général de Théorème), expert, cette réunion avait pour thème « Conseil / Prévention /Risk management : Comment la Covid 19 va changer la donne ? ».

Cette troisième réunion a d’abord été introduite par Gilles Proust, président du cabinet Arengi. Ce dernier est revenu sur la montée progressive du conseil, de l’accompagnement et de la gestion des risques sur le marché ces dernières années. « La Covid a eu un effet accélérateur sur le besoin en risk management et en accompagnement des entreprises, malgré des questions de budget qui se posent dans le contexte économique », a-t-il lancé. De son côté, Frédéric Durot, directeur technique P&C chez le courtier Siaci Saint Honoré a également participé aux échanges, rappelant l’importance de la prévention. « En plus de la pandémie, 2020 a été une année importante en évènements naturels couplés à  des renouvellement tarifaires à leur paroxysme en dommages. Dans ce marché hyper hard, la prévention joue un rôle majeur car c’est un outil de défense, tant pour les clients que pour les assureurs et leurs courtiers ». Les participants se sont également interrogés sur le rôle des assureurs et des intermédiaires dans cette approche préventive. « Ces dernières années, nos efforts consistaient à maintenir les programmes en essayant de contenir les coûts pour le client. Le paradigme a désormais changé ! », explique pour sa part Florence Louppe. « Nous sommes revenus à une priorisation de l’essentiel pour les clients, tant en termes de capacités que de couvertures. La prévention a joué un rôle majeur pour nous aider trouver des solutions acceptables pour les clients, mais aussi pour nous assureurs ». De son côté, Pierre Marchon ajoute, « la Covid va rendre nécessaire le renforcement de l’accompagnement des clients. Le courtier a certainement moins investi dans le domaine de la cartographie des risques ou du conseil ces dernières années et l’on doit sans doute renforcer à nouveau ce rôle ». Pour certains participants, il reste encore beaucoup de travail à faire pour encourager une vision globale de la prévention et de la résilience en entreprise, et convaincre ces dernières que cette approche leur sera bénéfique. Pour autant, plusieurs intervenants ont fait valoir que cette période complexe pouvait être une source d’opportunités et de transformations rapides pour les entreprises, nécessitant de fait un accompagnement plus fort. « Nous sommes à la croisée des chemins avec des vents contraires. D’une part la situation financière des entreprises est difficile, et d’autre part les exigences visant à plus de rétention et de prévention se renforcent », note Frédéric Durot. « Dans ce contexte, certains vont chercher à se surpasser, notamment les risk-managers ou les consultants pour aider ces structures ».

Enfin, les participants ont également échangé sur l’image des acteurs de l’assurance auprès des instances dirigeantes d’entreprise, souvent décisionnaires et demandeuses d’accompagnement et de conseils en cette période compliquée. « Si l’on veut maintenir le fait d’être des partenaires auprès des direction générales, nous devons trouver de nouveaux modes opératoires. C’est un point majeur si l’on veut redevenir légitimes auprès des entreprises et les DG attendent cette logique de partenariat de long terme », conclut Florence Louppe

La prochaine réunion du club Grands Risques qui se tiendra le 20 mai prochain sur le thème « Captives : Le coronavirus remet-il la France au centre du jeu ? ». N’hésitez pas à consulter l'agenda du Cercle LAB et à vous inscrire à nos prochains évènements.