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Il aura fallu une crise sanitaire d’ampleur sans précédent pour remettre en lumière la nécessité de mieux prendre en charge le grand âge et la perte d’autonomie.
Malheureusement, la loi « Grand âge et autonomie » a subi un nouveau report et ne verra pas le jour cette année. Encore moins dans le contexte actuel qui révèle une crise sociale majeure, dont les contours se dévoilent jour après jour et qui va devenir la priorité de l’Etat.
Pourtant, l’enjeu du vieillissement, intégré aux politiques publiques depuis les années 1990, a plus que jamais besoin de la mobilisation de tous. Le constat est sans appel : le financement et l’accompagnement de la perte d’autonomie souffre de sérieuses carences. Alors, comment l’améliorer ?
Dans un monde où les inégalités sont croissantes, les organismes dotés d’une mission, qui défendent la généralisation d’une offre responsable, sincère et accessible, en adéquation avec les besoins réels et qui couvre tous les aspects liés à la dépendance, ont dans ce sens un rôle déterminant à jouer.
Soyons les acteurs de ce changement à travers notre raison d’être en affirmant notre engagement humaniste pour plus de justice sociale en imaginant des solutions solidaires et sincères de lutte contre les inégalités. Apportons aux enjeux sociétaux majeurs des réponses innovantes, techniquement maîtrisées, pour tous et accessibles à tous. Et contribuons à la transformation vers un monde plus respectueux de l’humain et de son environnement.
Le rapport Vachey, conduit autour de la question centrale du financement et de la gouvernance de la 5ème branche « Autonomie » de la Sécurité sociale, esquisse des pistes de réponses, mais laisse encore bon nombre d’interrogations. Le financement public, quelques soient les propositions de la future loi, ne pourra pas assurer 100% de la prise en charge, ce qui implique que les assurances privées devront y remédier.
L’Etat devra assumer son rôle et statuer en faveur d’une fiscalité attractive et incitative dont le pré-requis reste l’amélioration préalable de l’offre assurantielle. À cet égard, le rapport évoque une amélioration à apporter au label GAD. Pour autant ce label, même dans une version amendée, ne peut pas constituer le référentiel de ce qui pourrait être le « contrat responsable dépendance » de demain. Le décalage entre les véritables besoins de la population ainsi que la nécessaire lisibilité des offres et les critères d’indemnisation retenus par le label est trop important.
Veiller à ne pas exclure encore davantage les franges de la population les plus fragiles économiquement, celles qui ne disposent ni d’un patrimoine, ni d’une capacité d’épargne suffisante pour financer leur éventuelle dépendance, est une de nos priorités et donne tout son sens à notre raison d’être.
Jean-Marc Aussibal,
DG de Tutélaire
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