ACPR : L'assurance vie fait preuve de résilience

INFOGRAPHIES - Le marché de l’assurance vie a montré sa résilience dans un contexte de crise sanitaire, selon un rapport de l'ACPR.

Le marché de l’assurance vie poursuit sa transformation, engagée dans un contexte de taux bas, au profit des supports en unités de compte.

Après 7 années de croissance, la collecte nette a connu en 2020 une baisse marquée de 27,4Mds d’euros illustrant tout de même « une industrie sous tension », selon le rapport de l’ACPR.

Les supports en euros, le premier produit d’épargne des Français, ont subi une décollecte nette de 30,9Mds d’euros en 2020, contrairement à l’année 2019 qui enregistrait une collecte nette de 15,3Mds d’euros.

A contrario, les supports en unités de compte poursuivent leur dynamique, atteignant le plus haut niveau depuis 2017 avec une collecte nette positive de 23,9Mds d’euros.

Une collecte nette décorrélée de la crise

Quant à l’épargne dirigée vers les dépôts bancaires, elle a augmenté de 9,8%, représentant 149Mds d’euros au cours de l’année 2020. Un chiffre qui laisse entrevoir de beaux jours pour les assureurs vie qui tenteront de capter cette épargne de précaution quand les perspectives de sortie de crise seront plus claires.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la crise sanitaire et la forte décollecte nette en euros durant les deux premiers trimestres de l’année 2020 ne sont pas corrélées, estime l'ACPR.

En effet, la tendance de la collecte nette en euros s’est inversée dès 2019, durant le quatrième trimestre, tandis que les taux d’intérêt enregistrés étaient négatifs.

C’est au cours de l’année 2020 et dès le deuxième trimestre que le marché de l’assurance vie a prouvé sa résistance face à la crise sanitaire. Ainsi, toujours selon le rapport de l’ACPR, la collecte nette totale au quatrième trimestre de l’année 2020 s’élevait à -0,2Md d’euros alors qu’elle était de -5,3Mds d’euros au second trimestre de la même année. Cette amélioration s’explique notamment par l’augmentation de la collecte nette en unités de compte alors même que les niveaux de primes et de cotisations versées en 2020 se croisaient pour la première fois depuis 2012