Aon / Willis Towers Watson : "C'est une nouvelle histoire qui commence !"

L'annonce du rachat de Willis Towers Watson par Aon n'a pas tardé à faire réagir, y compris en France. Selon la directrice financière du courtier, l'opération devrait être entièrement finalisée à la mi-année 2021.

L'annonce du rachat de Willis Towers Watson par Aon met un terme à plus d'un an de tractations. L'opération coûtera près de 30Mds de dollars au groupe emmené par Greg Case et valorisera ce nouvel ensemble autour des 80Mds de dollars.

Grace aux synergies entre les deux groupes, « nous prévoyons 267M de dollars d'économie durant le premier exercice du nouvel ensemble, puis 600M la deuxième année et enfin 800M à l'issue de la troisième », indique Christa Davies, la directrice financière du groupe lors d'une conférence de presse téléphonique. « A l'issue des approbations réglementaires requises [NDLR : autorités de contrôle irlandaises, américaines, actionnaires, régulateurs de chaque pays, etc] nous espérons boucler cette transaction à la mi-année 2021 ».

« Le marché ne vas pas assez vite pour répondre aux attentes de nos clients et les synergies entre nos deux groupes vont nous permettre d'innover et leur délivrer une nouvelle valeur ajoutée », lance de son côté Greg Case, le directeur général d'Aon durant la conférence. « Le plus important dans cette opération réside dans la complémentarité de nos deux groupes », ajoute John Haley, le directeur général de Willis Towers Watson. « La question est d'être meilleur, plutôt que d’être puissant. Il n'y avait pas d'autre groupe avec une meilleures complémentarité des portefeuilles ».

La France au centre du jeu

Dans l'Hexagone, où Aon France et Willis Towers Watson (via Gras Savoye) ont des activités très importantes dans la contribution aux résultats des deux groupes, les prochains jours vont être décisifs.

Joint par News Assurances Pro, Robert Leblanc, PDG d'Aon France indique, « je me réjouis d'une telle opération. Cela va faire croître notre capacité d'intervention sur le marché français. C'est une nouvelle histoire qui commence et c'est un challenge très excitant, notamment en interne, avec des ambitions renouvelées ».

« Cette opération va faire peser une pression supplémentaire sur les assureurs quant au commissionnement de ce futur géant. En parallèle du mouvement que cela risque de générer chez les clients, les équipes des deux groupes vont se mettre en 'stand-by' en attendant la mise en place d'une nouvelle gouvernance », prévient un courtier concurrent sous couvert d'anonymat.

Après l'annonce de la transaction, les cours d'Aon et de Willis Towers Watson ont baissé respectivement de 14,2% et 7,2% à 10h35, heure de la bourse de New York.