INFOGRAPHIES - L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ne s’inquiète pas – à ce stade – de l’évolution des rachats en assurance vie.

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) adopte la zen attitude. Le régulateur s’est montré rassurant quant aux rachats constatés en assurance vie, en marge de la présentation des chiffres 2022 de l’assurance et de la banque. « Les rachats continuent d’être élevés au premier semestre 2023 mais, à ce stade, ce n’est pas une source d’inquiétude », a déclaré Nathalie Aufauvre, secrétaire générale.

De janvier à juin, les rachats sont ressortis en hausse à 43,9Mds d’euros, avec toutefois un ralentissement constaté au deuxième trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2022, ils ont crû de 7%, pour s’établir à 72,7Mds d’euros.

Pas de quoi pour autant alarmer le régulateur. « Les assureurs ont d’ores et déjà commencé à accompagner la hausse des taux en augmentant la rémunération de leur taux de rendement à travers des réserves confortables », a expliqué Nathalie Aufauvre. La hausse des taux d’intérêt permet aux assureurs de faire évoluer à terme la composition de leurs portefeuilles vers des actifs plus rémunérateurs. En 2022, le taux moyen servi sur les contrats en assurance vie s’est élevé à 1,91%, contre 1,28% un an plus tôt.

La hausse des taux améliore, par ailleurs, la solvabilité des assureurs. Le taux de couverture moyen du capital de solvabilité requis (CSR) de l’ensemble des organismes d’assurance français a augmenté de 10 points au premier semestre, passant de 247% fin 2022 à 255% au S1 2023.

Et si l’assurance vie traverse une mauvaise passe, là encore l’heure n’est pas à la panique. « La stabilisation du taux du Livret A, qui sert de référence en épargne, stabilise également l’ensemble des conditions de rémunération attendue par les ménages sur leur épargne », a expliqué Nathalie Aufauvre. Une bonne nouvelle pour les assureurs vie.

Cocorico

Malgré la décollecte observée l'été dernier, la collecte nette en assurance vie reste positive sur les huit premiers mois de l’année, à 1,7Md d’euros. Ce qui témoigne de la résilience du secteur qui, en 2022, a conservé sa place de premier marché européen avec un total de bilan prudentiel de 2.748Mds d’euros, contre 2.266Mds d’euros pour l’Allemagne et 938Mds d’euros pour l’Italie.