Mardi 5 mai, le groupe Axa présentait ses résultats du premier trimestre. Si le chiffre d'affaires est en hausse, l'assureur anticipe « un impact significatif » de la crise sanitaire sur son activité.
Le groupe Axa a enregistré un chiffre d'affaires de 31,7Mds d'euros sur les trois premiers mois de l'année. En publié, il est en recul de 9%, mais en base comparable, il grimpe de 4% par rapport à 2019. « Cette baisse en base publiée provient de la déconsolidation d'Axa Equitable Holdings aux Etats-Unis », a souligné Etienne Bouas-Laurent, directeur financier du groupe à l'occasion d'une conférence téléphonique.
Et ce dernier d'ajouter que « toutes les branches ont participé à cette croissance. Notamment nos segments cibles que sont le dommage entreprises, la prévoyance et la santé ». En France, la tendance est identique. L'activité atterrit à 7,4Mds d'euros, en hausse de 6%, là aussi portée par tous les segments d'activité.
Reste que cette photographie ne prend en compte que partiellement les effets de la crise actuelle. « La plupart des pays européens sont entrés en confinement à la mi-mars », a rappelé le directeur financier. Ce dernier s'attend ainsi à « un impact significatif de cette crise sanitaire sur notre activité et nos résultats ». Ainsi, au niveau groupe, le chiffres d'affaires a baissé de 5% sur le mois de mars. Ce recul tangente les 12% sur le mois d'avril pour la majorité des zones géographiques, pointe l'assureur dans un communiqué.
« L'assurance dommages aux entreprises est touchée de la même façon dans les pays, a expliqué Etienne Bouas-Laurent. Dans cette crise, le choc n'est pas la mortalité causée par la virus. Il provient du confinement qui génère la fermeture des entreprises et des chocs de marché ».
Pas de décision sur le dividende
Pour autant, le groupe se montre confiant sur sa capacité à affronter la crise. « Nos bonnes performances du premier trimestre nous ont permis d'entrer dans la crise avec un bilan solide, assure le directeur financier. Cette crise valide notre stratégie de désensibilisation au risque financier ». Au 31 mars, le groupe affichait ainsi un ratio de solvabilité 2 de 182%, en baisse de 16 points par rapport au 31 décembre.
Interrogé sur la versement d'un dividende, le groupe a botté en touche. « Nous en saurons plus dans les prochaines semaines », a répondu Etienne Bouas-Laurent. Les autorités de supervision et plus particulièrement l'ACPR, mais également le gouvernement, ont appelé à ne pas verser de dividende ou à repousser les versements au mois d'octobre. Initialement prévue le 30 avril, l'Assemblée générale a été repoussée au 30 juin prochain. Parmi les résolutions figure l'approbation d'un dividende en hausse de 7% à 1,43 euro.
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