Baromètre Fnim : les Français veulent le choix dans leur complémentaire

mercredi 12 novembre 2014
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Le deuxième baromètre Fnim présenté mercredi 12 novembre montre qu'une majorité de Français n'est pas satisfaite de son niveau de couverture en santé. L'idée d'une complémentaire imposée dans les entreprises est quant à elle rejetée par deux tiers des sondés.

Le premier enseignement à tirer de ce baromètre est sans conteste la baisse du taux d'équipement des Français en complémentaire santé. Alors qu'ils étaient 94% à avoir souscrit un contrat en 2013, ils ne sont plus que 92% cette année. "C'est une première. On n'avait jamais connu de situation analogue auparavant sur un marché où le taux d'équipement a toujours crû", souligne Philippe Christeau, responsable de l'étude.

9 Français sur 10 satisfaits de leur complémentaire, quoique...

Une situation à rapprocher des chiffres sur la renonciation aux soins. 37% des sondés ont ainsi repoussé ou renoncé à des soins pour des raisons économiques. Une proportion en hausse de 4 points par rapport à la précédente étude. Parmi eux, 69% l'ont fait pour des soins dentaires et 47% pour l'optique.

Les personnes interrogées se montrent malgré tout plutôt satisfaites de leur complémentaire (90%). Elles le sont en revanche moins vis-à-vis de leurs couvertures. 30% seraient prêtes à payer plus cher pour un renforcement des garanties, notamment en hospitalisation. Elles sont également 39% à être intéressées par le recentrage des complémentaires sur les grosses dépenses de santé.

"Les contrats non responsables vont monter en puissance"

"Hélas nous ne pourrions pas le faire aujourd'hui dans le cadre des contrats dits solidaires et responsables en raison de la direction prise par les pouvoirs publics. Et la nouvelle mouture n'arrange rien. On continue de mettre en avant la prise en charge des soins courants, de la bobologie alors que la vraie solidarité serait de couvrir le risque lourd", argumente Philippe Mixe président de la Fnim.

Il prévoit d'ailleurs une montée en charge des contrats non responsables. "Malgré la taxation plus élevée, leur coût pourrait être inférieur car resserré sur un plus petit nombre de garanties qui correspondent aux attentes des adhérents."

Une majorité contre l'idée d'une complémentaire imposée

Cette idée de complémentaire santé plus personnalisée met d'ailleurs à mal le principe de l'Ani selon l'étude. 66% des sondés sont contre le caractère obligatoire de l'adhésion au contrat proposé par l'entreprise. Ils sont d'ailleurs 64% a vouloir conserver le choix de leurs niveaux de remboursement et à considérer que l'entreprise n'a pas à intervenir dans ce domaine.

Dans la même proportion, les Français se disent prêts à souscrire une sur-complémentaire. Un chiffre qui se rapproche du sondage de MMA sur le même sujet.

Etude réalisée par le cabinet Epsy réalisé sur un échantillon de 1000 personnes et de 2253 adhérents des mutuelles de la Fnim.

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