CCR Re dévoile quelques éléments de résultats pour le premier semestre. Son directeur général, Bertrand Labilloy livre son analyse à News Assurances Pro.

« Nos résultats sont en ligne avec le marché », indique Bertrand Labilloy, directeur général de CCR Re à News Assurances Pro. Sur les six premiers mois de l’année, le réassureur passé sous pavillon SMA et MACSF affiche un chiffre d’affaires de 970M d’euros en hausse de 7% à taux de change courant.

Dans le détail, il suit effectivement la tendance du marché avec une croissance de 9% en assurance non-vie et une activité « stable » en vie. « La réassurance vie est très peu volatile que ce soit à la hausse ou à la baisse. L’amélioration des conditions de marché est par conséquent plus longue à diffuser », relève le directeur général de CCR Re. Et ce d’autant plus que le secteur continue de payer des sinistres issus de la crise du Covid.

En P&C, le réassureur français bénéficie du cycle haussier qui se poursuivait lors des renouvellements de janvier et d’avril derniers. Un retournement que le dirigeant juge logique. « Ces dernières années tout le risque avait basculé sur les réassureurs, lance-t-il. La sensibilité au risque des assureurs directs s’était drastiquement réduite. Elle est pourtant cruciale pour mener des politiques de prévention efficaces ».

Côté sinistralité, CCR Re affiche un ratio combiné en amélioration de 6 points à 88,8%, en raison d’une charge moins importante au premier semestre. En revanche, le début du second semestre démarre avec plusieurs évènements climatiques pour le réassureur. Tout particulièrement au Canada avec les incendies de forêt et des inondations au Québec consécutifs au passage de l’ouragan Béryl.

Désarrimage complet de CCR à la fin de l’année

S’y ajouteront les conséquences des émeutes en Nouvelle-Calédonie, risque sur lequel CCR Re est exposé. CCR Re cherche dès lors à diversifier ses expositions. « Nous avons la volonté de continuer à rééquilibrer notre portefeuille sur le plan géographique », précise Bertrand Labilloy. Dans le viseur l’Amérique Latine. Le réassureur y opère déjà au Mexique, en Argentine, au Chili ou encore au Pérou.

Enfin, la dernière partie de l’année sera consacrée à la finalisation de l’autonomisation vis-à-vis de CCR. « Nous avons opéré la migration de tous les serveurs durant l’été, détaille le directeur général du réassureur privé. Mais il reste encore quelques menus éléments à régler. Ils le seront d’ici la fin de l’année ». L’entreprise sera alors totalement autonome et pourra dévoiler sa nouvelle identité.