France Assureurs a proposé de revaloriser de 2% les salaires minimaux de branche des classes 1 et 2. Les syndicats espéraient une évolution de l’ensemble de la grille.
En juin dernier, France Assureurs, CFE-CGC et l’Unsa ont signé un accord sur la revalorisation des salaires minimaux de branche (RMA). Le texte prévoit une augmentation de 5% pour le personnel administratif des classes 1 et 2 et les commerciaux de niveau 1 ; de 2,5% pour le personnel administratif des classes 3 à 5, les inspecteurs de classe 5 et les commerciaux de niveau 2 et de 1,8% pour le personnel administratif et les inspecteurs des classes 6 et 7.
Les organisations syndicales espéraient une revalorisation plus conséquente, dans le contexte actuel d’inflation et d’augmentation du coût de la vie. Pour la première fois depuis 20 ans, la CFDT, première organisation syndicale de la branche, avait boudé l’accord.
La CFE-CGC et l’Unsa ont accepté de signer l’accord, en intégrant une clause de réexamen qui prévoyait une révision des salaires des classes 1 et 2 en cas d’évolution du Smic. Ce dernier ayant évolué au 1er août, les organisations syndicales ont demandé une réouverture des négociations, mais pour l’ensemble de la grille.
Un geste pour les plus bas salaires
Dans le cadre de cette clause de réexamen, France Assureurs a convoqué les organisations syndicales le 11 octobre dernier. Au sortir de la rencontre au cours de laquelle la CFDT a menacé de quitter la table des négociations, son chef de file ne cachait pas sa déception : « Cette réunion était catastrophique. France Assureurs propose de revaloriser de 2% les salaires minima des classes 1 et 2 et rien pour les autres. Cela concerne uniquement 4.000 salariés. L’essentiel des effectifs, soit 149.000 salariés, devront se contenter de la revalorisation négociée en juin dernier, bien loin du taux d’inflation », déclare Thierry Tisserand, secrétaire général de CFDT Banque et Assurance. L’augmentation proposée par France Assureurs est en-deçà de celle obtenu pour les agents généraux (6% pour les non-cadres et 5% pour les cadres) et pour les courtiers (4,5% pour les cadres et 5,5% pour les non-cadres). C’est dommage pour l’attractivité de la branche ». La CFDT a décidé de ne pas signer l’accord sans pour autant faire opposition.
CFE-CGC et l'Unsa vont-elles signer l'accord ?
Pour que l’accord s’applique, il faut le soutien d’au moins 30% des organisations syndicales. La CFE-CGC souhaitait également une revalorisation de l’ensemble de la grille et n’est pas satisfaite du résultat. « La revalorisation de 2% pour les classes 1 et 2 ne concerne peut-être que 4.000 collaborateurs mais ce sont les 4.000 personnes qui en ont le plus besoin et notamment des alternants », déclare Francky Vincent, président de la fédération CFE-CGC de l'assurance.
L'organisation syndicale des cadres demande de rouvrir la prochaine négociation sur les revalorisations minimales annuelles (RMA), initialement prévue en juin 2023, dès janvier prochain. La CFE-CGC va-t-elle signer la clause de réexamen ? « Si on n’obtient pas l’ouverture des négociations en janvier sur les RMA, cela se fera sans nous. Nous sommes dans une négociation et cette négociation n’est pas finie. Sur les classes 3 à 7, il va falloir faire un rattrapage », insiste-t-il.
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