L’ensemble des organisations syndicales de la branche des agents généraux quitte toute négociation avec Agéa. En cause, les revalorisations des salaires minimums (RMA).

Le dialogue social dans la branche des agents généraux est arrivé à un point de blocage. La réunion paritaire du 23 novembre a été écourtée. À l’ordre du jour, patronat et syndicats avaient prévu de discuter sur l’emploi et la formation. Mais les syndicats ont demandé une nouvelle fois à revoir l’accord sur les revalorisations minimales annuelles (RMA) de 2023. Face au refus d’Agéa, les syndicats ont demandé une interruption de séance.

Les OS quittent la négociation

L’ensemble des organisations syndicales (CFDT, CFE-GC, Unsa, CGT et FO) a ensuite décidé de commun accord de rompre toute négociation « jusqu’à satisfaction des revendications relatives au RMA 2023 », précise un communiqué de FO et CGT.

L’accord RMA du 26 janvier dernier s’était soldé avec une revalorisation de 3,5% sur les planchers de branche. Le texte contenait une clause de revoyure non-cadrée. Depuis septembre dernier, les syndicats demandent à rouvrir la négociation. Ils espéraient en effet pouvoir rattraper l’inflation qui a atteint 6% cette année et obtenir une revalorisation au titre de l'accord 2023 avec effet rétroactif.

La négociation RMA 2024 dans le viseur

« Les entreprises de la branche des agents généraux sont de toutes petites structures, avec 1 à 2 salariés, sans grilles indiciaires propres. Beaucoup d’entre elles utilisent la grille de la branche. Les avenants RMA ont donc une incidence presque directe sur la rémunération des salariés de la branche, déclare Georges de Oliveira, secrétaire de la section fédérale des assurances FO. Les OS ont tout tenté pour faire bouger les lignes mais nous avons été confrontés à un vrai mur. Agéa considère que ce qui a été fait les années précédentes devrait la dédouaner sur la situation actuelle ».

Agéa, de son côté, avance que « la branche des agents généraux a négocié des majorations significatives ces dernières années : 3% en 2022, puis une revalorisation en octobre 2022 comprise entre 2 et 3% selon la classification, puis 3,5% en 2023 », déclare Grégoire Dupont, directeur général d’Agéa. L'accord RMA 2023 prévoyait en effet une clause de rediscussion à mi-année. Nous avons expliqué aux syndicats que nous ne souhaitions pas accorder une augmentation infra-annuelle car c'est trop compliqué de négocier sur les salaires tous les six mois ». L’organisation patronale a donné directement rendez-vous aux syndicats le 19 décembre prochain pour démarrer la négociation RMA pour 2024.