Brexit : 100Mds de £ transférés par assureurs et gestionnaires d'actifs
Les assureurs et les gestionnaires d'actifs ont déplacé 100Mds de livres sterling d’actifs (116Mds d'€) vers l'UE, en réponse au brexit, selon un rapport de New Financial.
Après presque 5 années d’incertitude pour la finance londonienne, New Financial publie un rapport dans lequel il tente de dessiner les nouveaux contours post-brexit de la sphère financière européenne. Selon le rapport, 440 sociétés de l’industrie financière et bancaire relocalisent une part de leurs entreprises et employés dans la zone de l’Union Européenne. Plus de 420 d’entre elles mettraient en place de nouveaux centres européens. Les banques ont transféré plus de 900Mds de livres sterling vers l’Union Européenne, l’équivalent de 10% du système bancaire du Royaume Uni. On ajoute à l’addition, 100Mds de livres sterling d’actifs et de fonds transférés par les gestionnaires d’actifs.
Paris tire son épingle du jeu
Selon le rapport, la capitale française accueillerait 102 sociétés venant du Royaume Uni en réponse au brexit. Elle se place derrière Dublin, grand gagnant du brexit, avec 135 sociétés financières, soit 25% des mouvements, qui rejoignent la capitale irlandaise. Juste derrière Paris se placent le Luxembourg avec 93 sociétés, puis Francfort qui s’agrandit de 62 entreprises et Amsterdam avec 48 entreprises venant du Royaume Uni. Cependant, New Finance précise : « Il n’y a pas de centre financier qui domine réellement cette relocalisation. Plusieurs sociétés ont délibérément séparé leurs activités en plusieurs bureaux et branches et dans plusieurs villes ».
La France ressort leader en termes de relocalisation d’emplois sur le long terme. Le rapport estime un nombre d’emplois transférés dans l'hexagone à 7.400, en réponse au brexit. Au-delà des transferts de salariés, le think tank londonien anticipe une création d’emplois dans les années à venir qui reste difficile à chiffrer.
Perte d’influence pour le Royaume Uni
L’activité financière grandissante et centrée dans l’Union européenne pourrait à terme réduire l’influence du Royaume Uni dans l’industrie financière et bancaire, selon le rapport de New Financial. « Elle pourrait également réduire de manière significative l'excédent commercial de 26 milliards de livres sterling du Royaume-Uni dans le domaine des services financiers avec l'UE, car les services qui étaient auparavant exportés du Royaume-Uni sont fournis localement », précise la note.
À voir aussi
Gestion d’actifs : Le groupe Vyv officialise la cession d’Egamo à Ofi Invest
Résultats 2022 : Performance opérationnelle historique pour Allianz
Marché : Generali à l'affût d'acquisitions aux États-Unis