Captives : Google proche de créer son syndicat au Lloyd’s
Google serait en discussions avec le Lloyd’s et le managing agent Apollo pour créer son propre syndicat captif au sein du marché londonien de l’assurance. Le géant américain aurait reçu un accord de principe.
Google s’apprête-t-il à faire son entrée au Lloyd’s ? Selon The Insurer, le géant américain du web serait en discussions avec le marché londonien de l’assurance pour créer son propre syndicat captif. Nos confrères britanniques expliquent par ailleurs que Google aurait obtenu un accord de principe, laissant entrevoir la possibilité pour le Lloyd’s d’attirer à termes d’autres multinationales souhaitant s’établir sur le marché de l’assurance et gérer leurs propres risques.
Parmi les différentes possibilités d’intégrer le marché londonien de l’assurance, Google aurait fait le choix du syndicat captif qui permet pour un groupe « de souscrire ses propres risques, ou les risques qu’il contrôle partiellement », selon le Lloyd’s. Pour ce faire, Google se serait ainsi rapproché d’Apollo, l’un des plus importants managing agent du marché, pour l’accompagner dans la gestion de son syndicat.
De nombreux intérêts
« L’intérêt d’avoir son syndicat captif pour une entreprise comme Google est d’abord de pouvoir s’appuyer sur les licences du Lloyd’s pour souscrire des affaires dans 80 pays et de bénéficier de 200 domiciliations en réassurance », explique un spécialiste du marché des captives à News Assurances Pro. « Cela permet aussi de déployer des programmes internationaux avec une seule police, de rédiger ses propres politiques de souscription ou d’éviter le fronting via l’émission de papiers directement par son managing agent. Le Lloyd’s dispose également de structures informatiques, d’outils d’analyse et de souscription performants, ainsi que d’un très bon rating ce qui réduit les risques de contrepartie », ajoute ce dernier.
« Même si cela permet de réduire les coûts par rapport à la création d’une captive d’assurance ou de réassurance traditionnelle, l’intérêt d’un tel dispositif dépend surtout du type de risques couverts et de la qualité de leur gestion. Gare aux entreprises opportunistes et aux approches court-termistes », prévient pour sa part un autre bon connaisseur du marché.
Le Lloyd’s précise sur son site internet que les frais de dossier pour créer son syndicat captif s’élèvent à 100.000£ : une toute petite ligne à l’échelle du gigantesque contrat d’assurance qu’est Google.
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