Cession : Eurazeo veut éviter un rachat étranger d'Axa Private Equity
Le fonds d'investissement français Eurazeo tente de mobiliser les pouvoirs publics pour éviter que son concurrent Axa Private Equity, mis en vente par sa maison-mère, ne tombe entre des mains étrangères, rapporte jeudi le quotidien économique La Tribune.
« Eurazeo, intéressé par la filiale de private-equity d'Axa, tenterait de convaincre les pouvoirs publics de laisser Axa PE dans des mains françaises », écrit le quotidien citant des « sources proches du dossier ». Contactée par l'AFP, Eurazeo a indiqué n'avoir « aucun commentaire » à faire sur les informatique du journal. Selon la Tribune, Eurazeo chercherait à donner au dossier une « dimension politique » en cherchant des soutiens à l'Elysée et au Fonds stratégique d'investissement (FSI), en arguant du rôle central d'Axa PE, « plus grande société de capital-investissement de l'Hexagone ».
Eurazeo, qui est actionnaire des hôtels Accor ou encore du loueur de voitures Europcar, souhaite contrer les gros fonds américains Carlyle et KKR ou le fonds souverain de Singapour GIC, eux aussi intéressés par Axa PE. Mais la direction d'Axa PE « n'est pas favorable à une reprise par Eurazeo qu'elle juge trop franco-français », confie une source proche du dossier au quotidien. « Or le management devrait rester aux commandes d'Axa PE en cas de cession, faute de quoi, nombre de clients risqueraient de quitter la société ».
Axa a confirmé mercredi réfléchir à une possible cession de sa filiale, devenue au fil des ans l'un des plus gros acteurs du marché. Axa PE serait valorisée entre 200 et 400M d'euros, selon la presse. La date butoir de remise des offres préliminaires pour le rachat d'Axa PE est fixée au 4 octobre. Créé en 1996, Axa Private Equity est devenu l'une des plus grosses sociétés de capital-investissement au monde.
Elle revendique 20Mds d'euros d'actifs sous gestion au 30 juin. La société s'est montrée très active ces derniers mois en rachetant à plusieurs banques leurs portefeuilles de participations dans des sociétés non cotées, notamment l'allemande HSH Nordbank, l'américaine Citigroup, la britannique Barclays et la française Natixis.
Paris, 29 sept 2011 (AFP)
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