Chambre particulière: La DGCCRF épingle Happytal

jeudi 11 juillet 2024
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La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) somme Happytal de cesser ses pratiques trompeuses concernant la commercialisation de chambres particulières.

La DGCCRF a mené une enquête sur la société HDC Santé, à la tête de la conciergerie hospitalière Happytal. L’enquête a révélé « des pratiques commerciales trompeuses qui consistent à présenter la signature des formulaires de demande de chambres individuelles comme étant une formalité administrative alors qu’il s’agit d’un engagement à portée contractuelle ».

La DGCCRF a donc « enjoint » la société à cesser toute pratique commerciale trompeuse. L'injonction de la répression des fraudes est datée du 4 juillet.

Créé en 2013, Happytal se présente comme une conciergerie qui facilite le parcours des patients à l’hôpital. En 2022, le service a été racheté par le groupe La Poste. Happytal propose aux personnes hospitalisées de « ne pas être coupés de leur vie quotidienne ». Via ses services, les personnes hospitalisées et leurs proches peuvent s’offrir des chocolats, commander un journal, des fleurs... Et aussi avoir une chambre particulière. Des articles de presse de France Info et Le Monde avaient souligné en 2019 « le business caché » d’Happytal, qui permet aux hôpitaux de « renflouer les caisses des hôpitaux ».

Une charge importante pour les complémentaires

Happytal propose en effet aux patients de demander une chambre particulière, prise en charge par la complémentaire santé. Si c’est le patient qui la demande « pour convenance personnelle », elle est considérée comme une prestation de confort. Elle est alors facturée, en moyenne à 60 euros par jour dans un hôpital public. Le tarif peut grimper jusqu’à 100 euros par jour dans un établissement privé.

Les organismes complémentaires remboursent les frais liés chambres particulières. La moitié des bénéficiaires disposent d’une garantie d’au moins 60 euros par nuit, d’après la Drees. Les pratiques de Happytal, incitant les patients à avoir recours à la chambre particulière, pèsent donc sur les prestations santé des assureurs.

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