Coface : L’assureur pourrait être écarté du contrat métro au Panama
Le gouvernement panaméen a réaffirmé mardi que le contrat commercial pour le métro de Panama et son financement pouvait être mené à bien sans la garantie fournie par l'assureur-crédit français Coface.
Le gouvernement panaméen avait annoncé dimanche dans un communiqué avoir suspendu un contrat signé avec Coface pour le financement du métro de Panama en représailles à de récentes critiques de la ministre française du Budget, Valérie Pécresse, sur son système fiscal.
« Le Panama a la possibilité de conclure des financements avec l'institution qu'il juge la meilleure, et cela indépendamment de l'entreprise française qui participe (au projet), dans ce cas Alstom », a déclaré mardi à l'AFP le ministre panaméen de l'Economie, Franck De Lima.
Mardi, la Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur avait précisé à l'AFP qu'elle « ne finançait pas les opérations », mais « garantissait les financements consentis par les banques et couvrait les entreprises françaises exportatrices de certains risques » pour le compte de l'Etat français.
Ainsi, selon un porte-parole de la compagnie, l'annonce de la suspension du contrat avec Coface impliquerait la suspension du contrat commercial et/ou de son financement. Pour le ministre panaméen, le contrat et son financement peuvent tout de même être maintenus sans la participation de Coface.
« Pour le projet du métro, ce n'est pas nécessairement parce que Alstom participe au projet, qui nous devons signer un accord financier avec Coface, nous pouvons signer un contrat avec toute autre institution », a insisté M. De Lima, confirmant que Coface « fournit une garantie à l'entité financière qui prête l'argent, qui dans ce cas serait (la banque américaine) Citibank ».
Dans un récent discours sur la fraude fiscale, Mme Pécresse avait cité le Panama comme un état « non coopératif » en matière fiscale. Il y a une dizaine de jours, à l'occasion de sa première visite en France, le président panaméen Ricardo Martinelli avait affirmé que Paris ne devrait plus considérer, d'ici à la fin de l'année, son pays comme un paradis fiscal, au terme d'un entretien avec le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy.
Selon le communiqué publié dimanche, les récentes déclarations de Valérie Pécresse « contredisent ce qui a été convenu entre les deux présidents ».
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