L'assureur crédit Coface, qui a présenté mercredi 2 mars ses résultats pour l'année 2010, a annoncé se recentrer sur l'assurance-crédit. Cette stratégie implique de délaisser les services, une partie de l'affacturage ainsi que le projet d'agence de notation.
« Les deux moteurs de notre croissance sont l'assurance-crédit, 80% du chiffre d'affaires, et l'affacturage » a dévoilé Jean-Marc Pillu, le nouveau directeur général de Coface. Le métier historique de Coface, l'assurance-crédit, a connu une bonne année 2010, avec un chiffre d'affaires en hausse de 4,9% à 1,3Mds d'euros. Surtout, la baisse de la charge sinistre de cette branche (602M d'euros en 2010 contre 1.040M d'euros en 2009) permet d'améliorer le résultat.
En affacturage, le chiffre d'affaires de la branche a gagné 18,7% pour atteindre 121M d'euros. Si l'activité ne pèse que 7% du chiffre d'affaires en 2010, le potentiel de groupe la considère comme une activité à forte valeur ajoutée, mais toutes les implantations ne sont pas concernées. « L'affacturage est un métier très spécifique » a précisé Jean-Marc Pillu. L'idée est de se retirer pour ne garder les activités affacturage que « dans quelques pays dans où il y a des synergies fortes avec l'assurance-crédit ».
Le meilleur exemple pour Coface est l'Allemagne, pays dans lequel le groupe est numéro 1 sur l'affacturage où il réalise les deux tiers de son chiffre d'affaires de la branche. En ce sens, Jean-Marc Pillu a marqué sa différence avec son prédécesseur en appuyant sur le caractère très spécifique de l'affacturage et remettant en cause la stratégie de diversification et de multiples implantations qu'avait poursuivi Jérôme Cazes, remplacé à la tête de Coface en décembre dernier.
Il est clair que les services, qui représentent un chiffre d'affaires de 190M d'euros en 2010 (-10%), ne sont plus au goût du jour. Son rôle de diversification, sur la thématique de l'information financière, qui devait aboutir à la possible création d'une agence de notation, a subi le contrecoup d'une faible demande (service d'information) et de la reprise économique (service de recouvrement).
Pour avoir une première idée de cette stratégie, il faudra attendre au mieux la fin du premier semestre et la publication des résultats semestriels. « Il y a un travail important à faire, pays par pays » a conclu le directeur général.
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