INFOGRAPHIES - Le nombre d’organismes complémentaires qui distribuent et gèrent la complémentaire santé solidaire est en recul depuis sa création. En 2024, huit mutuelles ont décidé d'arrêter la C2S.

La complémentaire santé solidaire est une couverture complémentaire qui s’adresse aux personnes aux faibles revenus. Elle peut être totalement gratuite ou à petit prix, selon le niveau de ressources. Les assurés ont le choix de souscrire la C2S auprès de leur Caisse primaire d’assurance maladie ou de certains organismes complémentaires volontaires. Depuis sa création en 2019, le risque est porté par l’Assurance Maladie, les OCAM jouant uniquement un rôle de distributeur et gestionnaire. Les prestations versées par les complémentaires sont remboursées aux frais réels par l'Assurance Maladie. À fin septembre 2023, 7,31 millions de Français sont bénéficiaires de la C2S, dont 5,68 millions sans participation financière et 1,64 million avec participation.

En 2024, 82 organismes complémentaires continuent à distribuer la complémentaire santé solidaire, soit 8 de moins que l’an dernier. Le nombre d’inscrits dans la liste (voir document ci-dessous) que met à jour la Sécurité sociale tous les ans ne cesse de baisser. Pour cause, les remises de gestion versées par l'Assurance maladie sont jugées "trop faibles" par les organismes complémentaires.

Le départ de deux mutuelles antillaises

Parmi les 8 organismes ayant disparu de la liste en 2024 figurent deux grandes mutuelles antillaises. Il d'agit de la Mutuelle Mare-Gaillard, membre du groupe Vyv et de la Mutuelle interprofessionnelle de Prévoyance (MIP) basée en Guadeloupe.

Par ailleurs, deux membres d’AG.Mut, le pôle mutualiste d’AG2R La Mondiale, ont également quitté le dispositif solidaire. Il s’agit de la Mutuelle nationale des sapeurs-pompiers de France (MNSPF) et de Mutame & Plus, spécialisée dans la couverture d’agents territoriaux.

Autre organisme sortant, MBA Mutuelle, basée dans le Grand Ouest. Par ailleurs, Solimut Mutuelle du Lacydon, basée à Marseille, a également disparu de la liste, tout comme la Mutuelle familiale de l’Île de France, membre de la Fnim. La huitième à avoir quitté le navire est la Mutuelle Saint Martin, d’inspiration chrétienne, qui couvre 50.000 adhérents religieux, dont 29.000 prêtres.