Convention médicale : L’Unocam écrit à François Braun
Marc Leclère, président de l’Unocam, écrit à François Braun en amont de la négociation sur la convention médicale. Les complémentaires veulent co-financer les consultations de prévention aux âges clés de la vie.
Le 21 septembre dernier, Marc Leclère, président de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam) a envoyé un courrier à François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, selon une information d’AEF. La missive que nous avons consultée évoque les enjeux des organismes complémentaires à l’aune des négociations avec les médecins libéraux sur la nouvelle convention médicale.
Eviter une taxe
Les organismes complémentaires demandent aux pouvoirs publics un échange sur les premiers éléments de cadrage financier et les mesures auxquelles les ocam pourraient participer. L’Unocam rappelle qu’en 2016, elle n’avait pas signé la convention en raison du forfait patientèle médecin traitant, sous forme de taxe. « La nouvelle négociation doit être I'occasion de remettre les choses à plat et éviter que le bouclage de la convention repose sur une taxe sur les OCAM pour financer les rémunérations des médecins », écrit noir sur blanc le président de l’Unocam.
Co-financer la prévention
Marc Leclère indique également que les organismes complémentaires souhaitent co-financer aux côtés de l’assurance maladie obligatoire les consultations de prévention aux âges clés de la vie. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 prévoit que ces consultations soient intégralement financées par l’Assurance Maladie et sans reste à charge pour les patients.
Dans le domaine de la télésanté (téléconsultations, téléexpertise, télésurveillance...), les assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance souhaitent assumer pleinement leur rôle d’organisme complémentaire car « ces solutions peuvent apporter des solutions en termes d’accès aux soins », écrit Marc Leclère.
Des marges de progrès sur les dépassements
Le président des trois familles d’organismes complémentaires consacre également un paragraphe aux dépassements d’honoraires, en ville et à l’hôpital. « Bien qu'ils restent complexes et insuffisamment attractifs, I'OPTAM et l'OPTAM-co ont montré, jusqu'à l'an dernier, des effets positifs en termes de modération tarifaire. ll nous faut travailler ensemble à des voies d'amélioration », selon l’Unocam.
Enfin, l’union des complémentaires considère « qu'une simplification et un investissement financier seront nécessaires pour accompagner la transformation de la médecine de ville et répondre aux besoins en termes d'accès aux soins et de qualité de prise en charge de nos concitoyens ». Cependant, l'Unocam pense qu’« un équilibre devra nécessairement être trouvé entre les investissements supplémentaires et les engagements pris par les médecins ».
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