Courtage : La CSCA fait 10 propositions pour l'avenir de l'intermédiation
Mis en place en septembre 2016, Intermedius, think tank créé à l'initiative de la CSCA, a rendu ses premiers travaux sous forme de recommandations sur l'avenir des métiers de l'intermédiation.
Pour établir ses 10 propositions, le think tank dont le comité scientifique est présidé par Nicolas Bouzou, a commencé par poser un diagnostic sur la profession d'intermédiaire. « L'intermédiation fait face à trois défis principaux autour de l'offre, de la demande et de la réglementation », explique l'économiste. Du côté de l'offre, les intermédiaires sont soumis à un choc technologique important et « et certains ne sont pas à l'aise avec cette nouvelle donne ». En termes de demande, Intermedius relève la naissance d'un fossé générationnel entre une clientèle classique et les digital native « qui n'ont pas les mêmes attentes ». Les clients, sous l'effet de la loi Hamon se montrent par ailleurs plus volatiles.
Enfin, le think tank pointe une réglementation « de plus en plus lourde, de plus en plus stricte et qui s'accumule de plus en plus rapidement. Elle est par ailleurs instable, ce qui accentue les effets négatifs de la lourdeur ».
Une fois le diagnostic posé, Intermedius s'est attelé à formuler des propositions « pour transformer ses contraintes en opportunités », indique Nicolas Bouzou. L'institut propose ainsi de mettre en place un référent consommateurs au sein de la profession « pour accroître la proximité avec les clients et renforcer leur confiance ». Toujours dans l'idée d'enrichir la relation entre les intermédiaires et les consommateurs, le think tank penche pour le mise en place d'un auto-contrôle interne. Cela pourrait passer par une charte de transparence signée par les adhérents dont le respect serait contrôlé par le syndicat.
Parmi les autres pistes évoquées par Intermedius, figure également la mutualisation de service au sein de la CCSA pour ses adhérents, le renforcement de l'attractivité de la profession, « en sensibilisant les jeunes dès l'école aux avantages du métier d'intermédiaire », ou encore le développement de l'offre de formation en les adaptant aux nouvelles compétences qui seront nécessaires demain pour exercer le métier.
Enfin, la CSCA souhaite s'appuyer sur l'Ancia pour peser face aux autorités de tutelles. « Nous l'avons vu récemment sur des sujets comme les Priips, l'épargne salariale ou le prélèvement à la source, les métiers de l'intermédiation savent se rejoindre et se mobiliser ensemble sur des sujets de place », illustre Bertrand de Surmont, président de la chambre. « L'Ancia pourrait être la structure qui porterait cette voix unique sur les sujets qui nous rassemblent », ajoute-t-il.
Dernier point clé, la CSCA voudrait renforcer les synergies et rapprochements sur les territoires entre intermédiaires et d'autres professions comme les avocats ou les expert-comptables pour parvenir à une gestion globale du client.
Ces travaux d'Intermedius feront l'objet d'un livre blanc distribué aux intermédiaires, mais également aux porteurs de risques, aux candidats à l'élection présidentielle et aux candidats aux législatives. A n'en pas douter, au-delà d'une interpellation des postulants à la présidence de la République, l'objectif est également d'offrir une vision du métier d'intermédiaire et des solutions sur les transformations à venir pour attirer plus d'adhérents. La CSCA se félicite d'ailleurs d'avoir vu son nombre d'adhérents gonfler de 150 en un an. « Nous comptions 572 adhérents au sens de la direction du Travail lorsque nous avons remis notre dossier sur la représentativité de la branche. Au 31 décembre 2016, ils étaient un peu plus de 720 », assure Bertrand de Surmont.
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