Courtage : Gras Savoye repart en conquête

lundi 18 octobre 2021
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Les locaux de Gras Savoye Willis Towers Watson à Puteaux (92)

Au sortir d’une période d’incertitude de plusieurs mois, Gras Savoye WTW se projette de nouveau vers le futur. A l’instar de sa maison-mère, le leader du courtage tricolore s’apprête à initier un plan de croissance à horizon 2024.

A l’occasion de la présentation de sa dernière note de conjoncture, Gras Savoye a fait le point sur son activité. La fin des discussions en vue du rapprochement entre Aon et Willis Towers Watson cet été a donné de l’air au courtier tricolore, dont la majeure partie des activités devait être cédée à Gallagher. Le groupe est désormais tourné vers son avenir et concentré sur de nouveaux objectifs. « Notre défi est simple, nous devons déployer et accélérer notre modèle plus vite qu’on ne le fait à présent. Cela va passer par un plan de croissance que le groupe appelle de ses vœux », déclare Cyrille de Montgolfier, le directeur général de Gras Savoye WTW.

Le leader tricolore du courtage a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 508,7M d’euros, dont 50% en IARD et 50% en ADP. Le groupe, qui s’adresse aux TPE comme aux grands comptes du CAC40, s’appuie notamment sur ses 35 implantations régionales qui alimentent la moitié du chiffre d'affaires. « La France est le 3e contributeur du groupe. La fin des négociations avec Aon et la vente de Willis Re ont permis à Willis Towers Watson de récupérer beaucoup de cash et la cession de Gras Savoye n’a plus de sens aujourd’hui. Le groupe a désormais l’ambition d’un important plan d’investissement, notamment en IT », poursuit le dirigeant.

Investissement IT massif

Sous la houlette de son nouveau dirigeant, Carl Hess, WTW vient en effet de présenter sa nouvelle feuille de route baptisée « Grow, Simplify, Transform ». Dans son sillage, Gras Savoye finalise à son tour un nouveau plan de développement à horizon 2024, « avec autant de croissance organique que de croissance externe », indique ensuite Cyrille de Montgolfier.

« Le sujet est davantage notre capacité d’exécution plus que l’attractivité du marché. En informatique nous devons par exemple répondre à l’obsolescence de certains de nos systèmes avec une meilleure intégration de nos process à ceux du groupe. Cela va donc faire l’objet d’un investissement pluriannuel massif. Côté RH, nous devons également veiller à attirer des talents tout en faisant du retour au travail un sujet de différenciation », poursuit-il, expliquant qu’il s’agissait désormais pour le groupe davantage d’un sujet de capacité d’exécution que d’attractivité du marché.

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