Courtage : La tension sociale monte d’un cran autour des salaires
Dans le contexte actuel marqué par l’inflation et les tensions autour du pouvoir d’achat, les syndicats de la branche du courtage n’ont pas réussi à obtenir une revalorisation des rémunérations minimales.
« L’intersyndicale quitte la négociation », écrivent CFDT, CFTC-SN2A, CGT et FO dans un communiqué de presse commun. Les quatre organisations syndicales, ainsi que la CFE-CGC qui ne cosigne pas le communiqué, ont demandé l’ouverture des négociations en mai dernier afin de revoir les rémunérations minimales annuelles (RMA) de branche du courtage.
Le 12 mai et le 23 juin, la commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) s’est réunie, mais les représentants patronaux ont expliqué qu’ils n’étaient « pas en mesure de prendre position tant que le gouvernement n’annoncerait pas ses mesures relatives au pouvoir d’achat », selon le communiqué des syndicats.
Les organisations syndicales ont quitté la table des négociations le 23 juin. Leurs demandes de remettre le sujet au centre des négociations le 1er juillet ont reçu une fin de non recevoir. « La chambre patronale joue la montre. Nous pensons qu’elle n’a pas de volonté de faire un geste pour le pouvoir d’achat avant les négociations annuelles qui débutent en octobre », regrette Jean-François Besnard, secrétaire national CFDT Banques et Assurances. « Dans le courtage, l’usage veut que les deux premières tranches, A et B, se retrouvent systématiquement 5% au-dessus du Smic. Ce n’est pas le cas aujourd’hui ».
Les organisations syndicales espèrent que la nouvelle équipe dirigeante de Planète CSCA qui a pris ses fonctions le 28 juin, sera plus réceptive aux demandes de revalorisation des minima de branche. « Nous avons fait le dos rond pendant la crise du covid car on ne savait pas quel serait son impact sur les entreprises. Alors que la plupart de sociétés ont enregistré des bénéfices en 2020 et 2021, nous demandons des augmentations collectives et militons pour une juste répartition des richesses, dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat pour tous les salariés », conclut Jean-François Besnard.
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