Courtage : Planète CSCA veut rendre la profession plus visible
Au sortir d’un exercice 2020 particulièrement chahuté pour le courtage, Planète CSCA fait le point sur l’année écoulée et sur les projets qui attendent le syndicat professionnel dans les prochains mois. Parmi les travaux en cours, le rayonnement et l’attractivité de la profession ou l’autorégulation figurent en bonne place.
A l’occasion de la sortie de son rapport d’activité 2020, Planète CSCA fait le point sur un exercice chahuté pour la profession du courtage. « Nous sommes fiers de ce que les courtiers ont fait sur le plan assurantiel durant l’année 2020, notamment par rapport aux positions des compagnies. Le maillon des intermédiaires est resté fort grâce à sa proximité avec les clients, pour le meilleur et pour le pire, et 2020 a clairement été le pire », explique Bertrand de Surmont, le président du syndicat professionnel.
Autorégulation
Engagé de longue date dans les travaux et discussions autour du projet d’autorégulation du courtage, Planète CSCA continue de s’inquiéter de la « faible adéquation de la reforme telle qu’elle est bâtie avec ses bénéfices attendus ». Pour autant, dans l’attente des décrets d’application de cette loi, le syndicat travaille à la création d’une future association professionnelle représentative.
« Concernant EDIConformité, plateforme qui permet aux courtiers de faire remonter leur conformité aux assureurs, le succès de ce système nous permet d’imaginer une possible duplication pour gérer les futures questions administratives liées à l’autorégulation. Dans la perspective d’une autorégulation sur des bases déclaratives, le système d’information de notre future association représentative pourrait s’inspirer des développements réalisés par EDICourtage », explique Bertrand de Surmont. « Sur ce point, nous ne partons pas d’une feuille blanche et les sujets de structuration, de gouvernance et de périmètres sont avancés, documentés et devront être ajustés en fonction des futurs décrets d’application ».
En tant que syndicat patronal, Planète CSCA indique également prendre ses précautions dans la structuration des sujets « en veillant à ce que ces futures associations – qui s’appuieront sur des notions de recommandation - ne fassent pas disparaître les syndicats professionnels, notamment sur les enjeux d’accompagnement et de formation ».
Rayonnement de la profession
Parmi les sujets qui vont également animer les prochains mois au sein du syndicat, la question du rayonnement et de l’attractivité de la profession demeure centrale. « En parallèle de cette situation économique difficile, nous avons constaté l’arrivée de nouveaux entrants dont le leitmotiv est de considérer le courtier comme une contrainte, une couche supplémentaire pour le client, et nous le déplorons. Nous pensons qu’il est préférable d’arriver sur un marché avec l’appui des opérateurs et intermédiaires en place plutôt que contre », poursuit Bertrand de Surmont. « Cette tendance procède aussi de ce que Planète CSCA souhaite développer à l’avenir : faire connaître davantage le courtage au grand public et balayer les fantasmes autour de la profession ».
Ainsi, le syndicat professionnel explique vouloir travailler à diffuser à plus grande échelle ce qu’est le courtage, son rôle et sa valeur ajoutée, comme ont pu le faire ces dernières années des professions comme les experts comptables, les notaires ou encore les huissiers. « Depuis une dizaine d’années, nous récoltons les fruits du 'pour vivre heureux, vivons cachés', et il est temps que le rôle des courtiers ne soit plus résumé à un simple aspect tarifaire. Peut-être devons-nous présenter le courtage comme une marque ? Plus que Planète CSCA, peut-être faut-il que ce soit le métier, la profession qui communique ? Nous devons réfléchir à tout ça », indique ensuite le président du syndicat professionnel.
Au final, les projets qui vont animer Planète CSCA pour les prochains mois sont multiples. « Entre le rayonnement de la profession, la réforme du courtage et le sujet des rémunérations, notre objectif est évidement de continuer à faire progresser le nombre d’adhérents. Cela passe également par des réflexions sur le renforcement de nos équipes, notamment sur les questions juridiques ou de relation avec les adhérents, pour gagner encore en efficacité », conclut Bertrand de Surmont.
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