Covid-19 : Vague de défaillances d’entreprises en France en 2021

Selon Euler Hermes, les conséquences de la crise de la Covid-19 devraient entraîner en France plus de 64 000 défaillances d’entreprises en 2021. L’assureur-crédit estime qu’à l’échelle mondiale les défauts de paiement augmenteront de 35% entre 2019 et 2021.

Dans sa dernière étude sur l’évolution du risque d’impayés dans le monde, Euler Hermes détaille l’impact de la Covid-19 sur la santé financière des entreprises et fait état de ses prévisions de défaillances pour 2020 et 2021.

En France, l’assureur-crédit indique que la vague de défaillances arrivera fin 2020 et se prolongera sur le premier semestre 2021. « Le plan étatique massif de soutien aux entreprises (reports de charge, PGE, …), la fermeture des tribunaux de commerce et le gel des procédures collectives jusque mi-octobre permettront de retarder la vague de défaillances », explique Euler Hermes, qui table sur une hausse de 25% du nombre d’entreprise en défaut de paiement en France. « En 2021, plus de 64 000 défaillances d’entreprises sont attendues en France. Le coût économique de ces défaillances sera conséquent pour la France : le passif fournisseur engendré par ces faillites devrait atteindre 4,2Mds EUR en 2020 et 5,7Mds EUR en 2021, pour un cumul sur ces deux années représentant 0,4 point de PIB », ajoute l’assureur-crédit.

A l’échelle mondiale, la situation n’est pas plus réjouissante. Euler Hermes estime que les défaillances d’entreprises croîtront de 35% entre 2019 et 2021 (+17% en 2020, +16% en 2021), « soit le plus haut niveau jamais atteint depuis la crise de 2009 ».

Alors que la région Asie Pacifique (+31% de défaillances entre 2019 et 2021) sera touchée la première, l’assureur-crédit anticipe une hausse des défaillances de 57% entre 2019 et 2021 aux États-Unis. « La propagation rapide du virus aux USA a accentué le recul de l’activité économique et généré une crise des liquidités pour de très nombreuses entreprises », explique l’opérateur. Enfin ce dernier table sur une hausse de +32% du nombre d’entreprise en défauts de paiement sur la période, cette fois en Europe de l’Ouest.