Cyber : Les jeunes toujours plus exposés aux contenus choquants

jeudi 15 février 2024
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Alors que 59% des jeunes adolescents de 13 à 14 ans ont déjà été choqués par des contenus vus en ligne, les parents restent pour la plupart dans l’ignorance, selon une étude CSA pour Assurance Prévention, l'association de France Assureurs.

Tik Tok, Instagram, Meta… Il est un fait que le web dépasse la télévision chez les jeunes générations. Mais qui dit web, dit aussi danger. D’après une étude CSA pour Assurance Prévention - l'association de France Assureurs -, 59% des jeunes adolescents de 13 à 14 ans ont pu être traumatisés par des contenus hyperviolents ou pornographiques en navigant sur la toile. Or, seuls 29% des parents en sont informés. Pourtant, 61% des sondés citent en premier l'exposition à des contenus inappropriés lorsqu'ils sont interrogés sur les dangers que leurs enfants peuvent rencontrer sur Internet.

Pour faire face à ce danger, pour deux-tiers des parents, il est recommandé de mettre l’accent sur la sensibilisation et l'éducation des parents, des enfants et du personnel éducatif. L'installation de logiciels de contrôle parental est également cruciale.

Le fléau du cyberharcèlement

En outre, une trop forte exposition sur le web augmente le risque de cyberharcèlement. Selon les données du CSA, 49% des adolescents de 13 à 14 ans vivent dans l’inquiétude d’être un jour cyberharcelés. Et 63% de ceux qui l’ont déjà été une fois, craignent de l’être de nouveau. L’étude soulève, par ailleurs, un constat alarmant. Près d’un tiers des victimes reconnaissent avoir déjà été auteurs de cyberharcèlement.

Du côté des parents, 70% d’entre eux s’inquiètent que leur enfant soit cyberharcelé et 41% qu’il devienne cyberharceleur.

Afin de combattre ce fléau, cinq actions sont jugées particulièrement efficaces par les deux tiers des parents. À commencer par la création d'un numéro vert pour signaler toutes les situations de cyberharcèlement, le 3018. En deuxième position arrive l’application de sanctions disciplinaires à l'encontre des élèves reconnus coupables de cyberharcèlement. Les parents recommandent également la mise en place d'heures obligatoires à l'école pour sensibiliser les enfants au cyberharcèlement et pour faire de la prévention ou encore l’instauration de sanctions pénales. En cinquième position arrive, une offre de services d'aide et de soutien pour les victimes de cyberharcèlement.

Les assureurs peinent à trouver leur public

Wakam, Société Générale… Certains assureurs ont déjà tenté d’investir ce marché, mais peinent à trouver leur public. D’autres, à l’instar de la MAE, travaillent en inclusion. En clair, l’assureur qui revendique 20% des parts du marché en assurance scolaire intègre des garanties directement dans ses produits.

De son côté, le gouvernement s’attelle également à lutter contre ce fléau de société à travers un plan de lutte. Au programme se trouvent notamment une formation « pour tous les acteurs de la communauté éducative », des « cours d’empathie », une grille d’autoévaluation pour les élèves allant du CE2 à la 3e, un numéro unique de signalement ou encore la saisine « systématique » du procureur en cas de plainte d’un élève. Charge aux établissements scolaires d’appliquer les consignes.

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