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Dépendance : La moitié des français pense que les assureurs pourraient financer la perte d'autonomie

vendredi 2 septembre 2011
Image de Dépendance : La moitié des français pense que les assureurs pourraient financer la perte d'autonomie

Selon une enquête Axa Prévention / Institut CSA sur la dépendance, 30% des français pensent pouvoir prendre en charge financièrement un proche dépendant. La moitié estime que les assureurs pourraient participer au financement de la perte d'autonomie.

Pour comprendre quelle est l'approche des Français face à la problématique de la dépendance (1,2 million de personnes âgées concernées aujourd'hui en France), l'association Axa Prévention, en collaboration avec l'institut CSA, vient de publier les résultats d'une enquête menée sur ce sujet. Celle-ci montre dans un premier temps que 94% des sondés considèrent la dépendance comme un sujet de société important, d'autant qu'ils sont plus de deux tiers à connaître un proche en situation de perte d'autonomie.

On apprend ensuite que 74% des sondés craignent de dépendre d'un proche, des inquiétudes qui s'estompent avec l'âge. Enfin, 63% des Français interrogés craignent également d'être une charge financière pour leurs proches.

Quel financement de la dépendance ?

Alors que François Fillon annonçait il y a quelques jours le report de la réforme sur le financement de la dépendance (voir notre article sur le sujet), la question de la prise en charge financière de la perte d'autonomie est une problématique importante chez les Français. Seuls 30% de ces derniers pensent pouvoir prendre en charge un proche dépendant, quand seulement 45% pensent pouvoir assumer financièrement leur propre dépendance.

Chaque année, environ 25M d'euros sont dépensés par les Pouvoirs Publics pour la perte d’autonomie des personnes âgées. Ce chiffre ne cesse d'augmenter compte tenu du vieillissement croissant de la population et les français on de plus en plus de difficulté à être pris en charge. Ainsi, l'enquête révèle que les 3/4 des sondés pensent que la dépendance des personnes âgées doit être prise en charge par l’Etat, 50% pensent que les assureurs pourraient également contribuer à ce financement.

Hygiène de vie et prévention

Pour 69% des personnes interrogées par l'enquête, la dépendance est liée à l'hygiène de vie. Pour 85% des Français, modifier ses habitudes alimentaires et ses comportements physiques au quotidien apparaît comme la solution pour maintenir son autonomie.

«L'évolution de la société fait apparaître de nouveaux risques. Conséquence de l'allongement de la durée de vie, la dépendance est un sujet de plus en plus important dans la vie des français et nous pensons que c'est un nouveau champ à investir en terme de prévention », déclare Céline Soubranne, secrétaire générale d'Axa Prévention.

« Notre démarche est pragmatique. Après avoir observé le point de vue des Français sur le sujet, des experts médicaux nous on également donné leur avis. Ensuite nous avons bâti nos conseils de prévention autour de 3 piliers: la nutrition, l'activité physique et enfin l'activité cognitive et le lien social », déclare Céline Soubranne. « Ainsi nous proposons sur le site d'Axa Prévention des services gratuits en rapport avec ces trois piliers, comme du coaching nutritionnel, un générateur de dîner équilibré ou encore de l’entraînement cérébral entre autres. Il ne faut pas oublier que si les français sont concernés par la dépendance, c'est le passage à l'acte pour gagner de l'espérance de vie qui est le plus difficile », ajoute-t-elle (seuls 18% des sondés disent envier ceux qui ont adopté un mode de vie sain).

« Il n'y a pas d'âge pour bien vieillir, par conséquent notre message de prévention s'adresse à tous. Nous avons lancé un grande compagne de publicité sur les radios (infos et musicales) qui débute le 12 septembre et qui durera près de deux mois », précise Mme. Soubranne. « La prévention de la dépendance représente cette année une part importante du budget annuel d'Axa Prévention (1,5M d'euros prévus pour cette campagne), tout comme les accidents de la vie. N'oublions pas que la chute des seniors par exemple est un facteur d'entrée en dépendance important », conclut-elle.

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