Emploi : Portrait-robot d’un salarié dans l’assurance en 2022

lundi 16 octobre 2023
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INFOGRAPHIES – Le secteur de l’assurance emploie 1.400 personnes supplémentaires en 2022 par rapport à 2021. Le turn-over est au plus haut tandis que la durée moyenne de télétravail recule.

L’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance (OEMA) a publié son rapport annuel sur les métiers et les formations du secteur de l’assurance (ROMA).

En 2022, le secteur emploie 154.700 personnes, soit 1.400 de plus que l’an dernier. Le nombre d’embauches (18.600) bat un nouveau record, tandis que les sorties sont également en hausse. Le solde entre les embauches et les départs est positif avec un taux de création nette d’emploi de 0,9%. La croissance des effectifs concerne notamment les métiers cœur de l’assurance : les métiers de la relation client et opérations d’assurance ainsi que la conception et adaptation de l’offre.

Le turn-over à niveau record

Sur les 10 dernières années, la branche de l’assurance a créé 7.100 emplois , soit une augmentation de 4,8% sur l’effectif global. Cette tendance d'évolution de la masse salariale s’accompagne d’une augmentation du turn-over, qui atteint 11,5% en 2022. Plutôt qu’une « grande démission », l’OEMA évoque un phénomène de « grande rotation ». Par ailleurs, la part des femmes et des CDI est en évolution. 58,7% embauches sont des contrats à durée indéterminée, en augmentation de 2,2 points.

L’alternance représente toujours un quart des embauches, contre seulement 5,7% en 2002. L’assurance a embauché 4.650 alternants en 2022, soit 250 de plus qu’en 2021. Au total, le secteur emploie 6.700 alternants, soit 4,4% des effectifs.

Le nombre de jours de télétravail en baisse

L’observatoire fait également un bilan sur le télétravail dans les entreprises de l’assurance. La part de salariés qui y ont recours augmente depuis quelques années pour atteindre 67,1% en en 2022. En revanche, la durée moyenne recule notablement. Elle passe de 89,6 jours en 2021 à 69,5 jours en 2022. L’OEMA indique que les cadres et les franciliens y recourent davantage, mais « c’est surtout le métier exercé qui est facteur de différences ».

Comment expliquer cette baisse du nombre de jours de télétravail  ? « Revirement durable ou simple pause correspondant à une phase d'ajustement, l'avenir dira ce qu'il en est vraiment. Car si certaines tendances semblent désormais s'affirmer, il faut malgré tout considérer que nous sommes toujours dans une phase non stabilisée d'appropriation », pointe le rapport.

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