Énergies fossiles : ACPR et AMF en remettent une couche
Dans son dernier rapport sur le suivi et l’évaluation des engagements climatiques des institutions financières, AMF et ACPR appellent les opérateurs du marché « à clarifier et à renforcer leur niveau d’exigence vis-à-vis des énergies fossiles ».
En parallèle de la publication de leur deuxième rapport commun sur le suivi et l’évaluation des engagements climatiques des institutions financières, AMF et ACPR en profitent pour rappeler aux opérateurs de la place leurs devoirs en la matière.
« Alors que les acteurs financiers de la Place de Paris sont appelés à renforcer leur engagements climatiques vis-à-vis du charbon et des énergies non conventionnelles, l’ACPR et l’AMF ont également entrepris des premières analyses couvrant les politiques sectorielles « pétrole » et « gaz » lorsqu’elles existent, et les politiques d’exclusion portant sur les hydrocarbures non conventionnels, tels que les sables bitumineux et le gaz de schiste », peut-on lire dans un communiqué.
Si l’ensemble des 9 banques, 17 compagnies d’assurance et 20 sociétés de gestion analysées dans le rapport des deux autorités ont annoncé une date de sortie des énergies carbonées, « ces politiques restent hétérogènes en ce qui concerne notamment le périmètre des activités, la mesure des expositions concernées et les seuils d’exclusion », note les gendarmes qui observent sur les questions du pétrole et du gaz une approches et des niveaux d’ambition disparates selon les acteurs. « Dans l’ensemble, la capacité à atteindre les engagements reste difficile à évaluer en l’absence de jalons ou de précisions sur les étapes pour respecter les objectifs affichés », indiquent-ils ensuite.
Pointant du doigt la transparence de certains critères ou encore la fiabilité et le contrôle des données sur ces sujets, l’AMF et l’ACPR encouragent in fine les acteurs à mettre rapidement en place ou conforter des politiques robustes en s’inspirant des leçons et des travaux positivement menés pour le charbon. « Les politiques devraient prendre en compte les projections disponibles et les évolutions attendues en termes de niveau et de nature d’investissement dans le secteur pour pouvoir atteindre les objectifs de l’Accord de Paris », concluent les deux autorités.
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