Entreprises : La diffusion de la couverture santé et prévoyance progresse
INFOGRAPHIES – Le baromètre de la prévoyance collective du CTIP, réalisé par l’Ifop, confirme une progression de la couverture santé et prévoyance au sein des entreprises. En revanche, la garantie aide aux aidants peine à décoller.
Tous les deux ans, le CTIP publie son baromètre sur la prévoyance collective. L’édition 2023 réalisée avec l’Ifop, confirme une augmentation des entreprises proposant une couverture prévoyance à leurs salariés. 94% des employeurs déclarent avoir mis en place au moins une garantie prévoyance, en hausse de 4 points par rapport à 2021.
"Dans le contexte actuel de tensions autour du pouvoir d'achat et de baisse du chômage, la protection sociale complémentaire devient un élément de fidélisation important pour les entreprises", explique Frédéric Dabi, directeur général de d'Institut français d'opinion publique. Pour 33% des salariés et 28% des employeurs, la couverture santé et prévoyance est un élément important de fidélisation, selon ce baromètre.
IJ, invalidité et incapacité en hausse
Sur les différentes garanties prévoyance, 91% des entreprises affirment avoir mis en place des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail, soit 5 points de plus qu’en 2021. La rente incapacité progresse aussi (73% des entreprises déclarent avoir cette garantie contre 66% en 2021). Le taux d’équipement sur la garantie capital décès pour les ayants droit ou encore la rente pour le conjoint en cas de décès restent stables. La rente éducation en cas de décès, en revanche, augmente de trois points en deux ans. Elle passe de 29% à 32%.
Autre bonne nouvelle, 40% des employeurs déclarent avoir mis en place une garantie dépendance, 9 points de plus qu’en 2021. Par ailleurs, les entreprises disposant de dispositifs d’épargne retraite ou salariale s’élève à 48%, en augmentation de 4 points.
L'aide aux aidants reste minoritaire
La diffusion de la garantie d'aide aux aidants augmente de 8 points, mais seulement 27% des entreprises affirment l'avoir souscrite. Côtés bénéficiaires, uniquement 14% des salariés interrogés déclarent disposer d’une garantie pour les aidants. 47% des entreprises disent ne pas savoir que les organismes complémentaires peuvent proposer de cette garantie.
46% des entreprises au-delà du minimum légal
La complémentaire santé, obligatoire pour toutes les entreprises depuis 2016, continue son expansion. Ainsi, 91% des employeurs ont mis en place une complémentaire santé, en hausse de 2 points. Le niveau de couverture santé est le minimum prévu par la loi pour 44% des entreprises, en baisse de trois points. Vice-versa, le pourcentage des entreprises ayant au niveau de garanties supérieur, négocié au sein de l’entreprise, est en hausse. Il est passé de 41% à 46%. Uniquement 4% des entreprises n’ont pas mis en place de complémentaire santé, contre 5% en 2021.
Parmi les nouveautés de 2023, la participation financière des employeurs à la couverture santé des ayants droit recule. 52% des salariés ont une couverture pour leurs ayants droit sans cotisation supplémentaire, contre 62% en 2021. "Il y a un flou autour de l'extension des garanties autour de la couverture familiale. Peut-être qu'avant la généralisation de la complémentaire santé à toutes les entreprises, la couverture familiale était plus généreuse, mais cela reste à affiner", pointe Marie-Laure Dreyfuss, déléguée générale du CTIP.
La diffusion d’offres sur-complémentaires reste à peu près stable. 56% des employeurs donnent la possibilité à leurs salariés de souscrire des garanties supplémentaires, contre 59% en 2021. "Depuis la mise en place du contrat responsable, les adaptations de la couverture santé sont plus difficiles. En période de crise ou de hausse de dépenses, les entreprises se retournent vers ce socle de garanties. La généralisation de la couverture est vertueuse mais elle a un peu limité les possibilités du dialogue social dans le sens où les entreprises ne vont pas forcément au-delà du socle de base", explique Marie-Laure Dreyfuss.
Un rôle important sur la prévention
Enfin, l’entreprise est perçue par la majorité des salariés et des employeurs comme un acteur légitime pour mener des actions de prévention santé, et pas uniquement sur les risques professionnels mais sur des sujets de santé publique. 40% de salariés pensent qu'il est important d'organiser des dépistages de maladies (cancers, diabète, problèmes cardiovasculaires...) au sein de leur entreprise.
"Ce baromètre confirme le dynamisme du contrat collectif. Les employeurs et les salariés font globalement confiance aux accords de branche. Un salarié, qu'il ait 18 ou 65 ans, il est couvert avec la même cotisation et les mêmes garanties en santé. L'accord de branche assure un socle minimal de garanties pour les petites entreprises", conclut Marie-Laure Dreyfuss.
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