Une étude du cabinet Valmen pour News Assurances Pro a passé au crible 8 extranets destinés aux courtiers. Des progrès restent à faire, principalement sur la gouvernance des données.
Pour les courtiers grossistes et autres entités travaillant étroitement avec le courtage, l’extranet est devenu un outil stratégique et commercial incontournable. Fort de ce constat, le cabinet Valmen a mené, pour News Assurances Pro, un benchmark de 8 extranets. Analyse fonctionnelle (tarificateur, informations sur les contrats, les prospects, modes de contact, services...) et analyse UX (navigation, interactivité, accompagnement de l’utilisateur, design multi-support) constituent les deux grandes catégories de critères comparées dans le cadre de l’étude.
Premier enseignement, tarificateur et simulateur sont les points forts des 8 espaces étudiés. Pour autant, seuls 63% proposent des outils de comparaison des différentes offres, un élément différenciant, notent les auteurs de l’étude. Même proportion pour les acteurs offrant la possibilité de faire du multi-équipement. En outre, ils sont deux sur trois à permettre une relative liberté sur l’ajustement des commissions. Seul point commun de tous les extranets analysés : la signature électronique. Elle est présente dans 100% des espaces étudiés.
L’IA aux abonnées absentes
« L’ère du tout digital prévoyant à court terme la fin des courtiers de proximité et la fin de l’intermédiation est un mythe », écrivent les consultants du cabinet Valmen. Ainsi, aucun des extranets courtiers n’utilise des outils d’IA pour aider les intermédiaires dans leurs ventes et le suivi de clientèle. Le contact humain reste le canal privilégié par les concepteurs de produits. Il ressort que l’objectif est plutôt la recherche de la simplicité que l’automatisation à tous crins.
La digitalisation partielle relève donc, dans la majorité des cas, d’un choix stratégique et moins de contraintes techniques ou organisationnelles.
La DSI n’est plus seul maître à bord
Le cabinet relève par ailleurs une vraie ligne de fracture entre les espaces orientés clients et ceux plutôt centrés sur les produits et les contrats. Toutefois, pour ces derniers, les refontes en cours devraient, à terme, gommer ces différences au profit d’une politique customer centric. Les approches transverses impliquant les métiers, le marketing et la relation client infléchissent les stratégies menées jusqu’ici. « La direction des systèmes d’information n’a plus le monopole des décisions technologiques », conclut l’étude.
Le sujet de la gouvernance des données (fiabilité, accessibilité, pertinence...) est sans conteste le grand enjeu des refontes des extranets courtiers à venir. Assureurs et grossistes doivent faire face au déluge de données non structurées provenant des réseaux sociaux, aux ruptures d’informations selon les canaux de distribution, à des organisations toujours silotées ou encore à l’empilement des systèmes d’information, pour certains devenus obsolètes. Mais pour cela, il faudra réussir à débloquer les budgets, consommés à 40% par les impératifs de mise en conformité.
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