La publicité trompeuse pour des produits financiers faussement durables a diminué en 2023, constatent l'AMF et l’ACPR. Un cadre réglementaire européen contre le greenwashing est en construction.
En France, l’argument « vert » pour convaincre un client de souscrire à une assurance vie a diminué de 30% en un an, selon le rapport annuel du pôle commun de l'ACPR et de l'AMF. « Notre objectif est de s'assurer qu'il n'y ait pas d'incohérence entre ce qui est dit à l'épargnant et ce qui correspond à la réalité du produit », affirme, Grégoire Vuarlot, directeur du contrôle des pratiques commerciales de l'ACPR.
Mais les outils manquent encore ou ne sont pas parfaits pour éviter le greenwashing. Et ce, alors que l'Europe vient tout juste d'approuver la directive CSRD. Les premiers rapports sont d'ailleurs attendus au 1er janvier 2025 pour les entreprises jusqu'ici soumises à NFRD. Les deux régulateurs souhaitent de surcroît une révision de la directive SFDR. Cette dernière vise à promouvoir la durabilité dans les investissements.
Au-delà du cadre réglementaire, début juin, un rapport de trois autorités européennes déplorait le manque de ressources humaines et d'expertise pour sanctionner cette pratique. Il relève ainsi une recrudescence de 70% des cas d'écoblanchiment de la part de banques ou de sociétés de service financiers, selon la société de données ESG RepRisk. Le chemin à parcourir s'annonce par conséquent encore long.
Paolo Laugier avec AFP
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