Fintech : Apicil met la main sur Nalo
Apicil détient désormais plus de 90% du capital de Nalo. La fintech vise la rentabilité d'ici à deux ou trois ans.
La nouvelle opération réalisée par Nalo s’apparente plus à une cession qu’à une augmentation de capital. La fintech est désormais détenue à plus de 90% par Apicil. Si le montant de l’opération n’a pas encore été dévoilé, Numa Jequier, président de Nalo précise que son groupe a suscité beaucoup d'intérêt. Banques d’affaires, fonds d’investissement, concurrents, assureurs étaient sur le dossier. Pour autant, Apicil réunissait un combo gagnant. Malgré sa prise de participation majoritaire, « Nalo garde la main sur ses décisions. Rien ne bouge ni pour la gouvernance, ni pour les salariés », explique Numa Jequier. Par ailleurs, Apicil offre des technologies à forte valeur ajoutée.
Jusqu’ici, le groupe était essentiellement détenu par des Business Angels. Depuis sa création en 2018, Nalo a bouclé deux levées de fonds, l’une en 2018 (1,6M d’euros), l’autre en 2020 (3M d’euros). « Passer par des investisseurs providentiels nous a permis d’aller extrêmement vite », précise le fondateur de Nalo. Cette fois, la donne change. « L’entrée d’Apicil à notre capital nous donne accès à un large panel de services financiers complémentaires. De quoi nous permettre d'innover encore plus sur nos services sophistiqués à moindres coûts ».
Une nouvelle enveloppe fiscale dès 2024
Cette nouvelle levée de fonds va permettre à Nalo de financer ses projets. Le groupe prépare actuellement la refonte de son espace client. Il envisage par ailleurs de porter ses effectifs à 40 salariés d’ici à la fin de l’année, contre 33 aujourd’hui.
Surtout, Nalo entend lancer une nouvelle enveloppe fiscale (PEA, comptes-titre etc.) dès 2024. Un projet pour l’heure en stand-by.
En 2022, la fintech revendique 400M d’euros d’actifs sous gestion répartis entre son assurance vie et son PER. Le tout à travers 20.000 clients. Son chiffre d’affaires est ressorti à 2,5M d’euros. Quant à la rentabilité, elle est visée d’ici à deux, trois ans. « Si l'objectif est tenu à cet horizon, nous pouvons espérer pouvoir miser sur nos propres ressources sans repasser par la case levée de fonds », conclut Numa Jequier.
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