Florence Lustman : "Nous ne sommes pas favorables à l’ANI prévoyance"
Florence Lustman, présidente de France Assureurs, s’est frontalement opposée à l’idée d’un ANI de la prévoyance, dans le cadre du Master Club du Cercle LAB. Elle a également affirmé que le transfert de dépenses de santé vers les organismes complémentaires pourrait atteindre 1,5Md d’euros.
Le Cercle LAB (groupe Seroni) organise du 13 au 15 septembre le Master Club à Barcelone. Dans le cadre de cet événement de rentrée du secteur de l’assurance, Florence Lustman, présidente de France Assureurs, a répondu aux questions de Florian Delambily, rédacteur en chef de News Assurances Pro.
La présidente de France Assureurs a déclaré que le transfert de charges de l’assurance maladie obligatoire vers les organismes complémentaires sera plus élevé que prévu. Ce transfert était initialement prévu de 150M d’euros en 2023 et de 300M euros en année pleine. Le ministère de la Santé avait annoncé en juin que le montant serait de 500M d’euros en année pleine et que cela concernerait notamment les soins dentaires.
Florence Lustman a déclaré : « Les 300M sont déjà sans doute montés à 700M, sans parler des évolutions de la future convention médicale. On va sans doute vers des transferts qui vont dépasser le milliard et peut-être atteindre 1,5Mds d’euros ».
Concernant la prévoyance, Florence Lustman s’est opposée clairement à la généralisation d’une couverture prévoyance pour tous les actifs, dans le cadre d’un éventuel ANI de la prévoyance : « Nous ne sommes pas favorables à l’ANI prévoyance car cela bride l’innovation. Nous allons avoir des contrats types et cela ne va prendre en compte la spécificité de chaque population. Les besoins des salariés sont très différents d’une entreprise à une autre. Enfin, la mutualisation marche quand on peut mutualiser sur le plus grand nombre. C’est plus efficace de mutualiser le risque prévoyance sur des portefeuilles interbranche », a déclaré la présidente de France Assureurs.
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