Infographie : Portrait-robot du marché de l’assurance en 2020

INFOGRAPHIE – L’ACPR a publié son rapport annuel sur le marché de la banque et de l’assurance en France en 2020. Si le secteur de l’assurance a été moins rentable sur l'exercice, il a fait preuve de résilience.

Ce qui ne tue pas rend plus fort. Le secteur français de l’assurance a su faire face à la crise et est désormais reparti de plus belle. En tout cas, c’est ce que montrent les chiffres publiés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution lors de la présentation de son rapport annuel du marché de la banque et de l’assurance. Ainsi, selon l’ACPR, l’activité de l’assurance a subi une décroissance de 11,5% en 2020. Côté marchés financiers, les effets de la baisse continue des taux d’intérêt s’est notamment traduite par une baisse du taux de rendement qui s’élevait à 5% en 2020, contre 6,8% l’année précédente.

Du côté de l’assurance vie, le secteur essuie une année de décollecte malgré un surplus d’épargne du côté des ménages. Toutefois, il a su rebondir pour enregistrer une collecte nette totale de 12,2Mds début septembre 2021. « L’engouement pour les unités de compte est une nouvelle intéressante et positive à plein d’égards. À l’inverse, les conditions de commercialisation sont surveillées ainsi que la manière dont ce rééquilibrage se fait, souligne Dominique Laboureix, secrétaire général de l’ACPR. Le devoir de conseil doit être assuré par les distributeurs » a-t-il ajouté. Depuis près de 10 ans, le taux de revalorisation net moyen servi sur les contrats individuels d’assurance vie est en baisse et 2020 ne fait pas exception. Le taux de revalorisation s’élevait à 1,28% en 2020, contre 1,83% en 2018 et 2,91% en 2012.

Impact de la crise

Concernant la solvabilité des organismes soumis à Solvabilité II, les ratios MCR et SCR sont en baisse par rapport à 2019. L’ensemble des organismes enregistrent un ratio MCR de 579% et un ratio SCR de 242%, contre 644% et 267% en 2019.

Le ratio de combiné du secteur a enregistré une légère dégradation en 2020 passant de 96% à 97%. Néanmoins, tous les secteurs n’ont pas été impactés de la même manière. Celui de l’automobile, par exemple, a affiché une baisse de sinistralité alors que le ratio combiné du secteur de l’assurance agricole se rapproche de la barre des 100% en 2020. Le secteur de la santé, lui, a stagné du fait du report de certaines opérations et une partie des coûts supportée par l’État. Les catastrophes naturelles continuent de coûter cher aux assureurs avec un ratio sinistre sur prime de 122% en 2020.