L'assureur français Axa a obtenu le feu vert des autorités algériennes pour opérer en Algérie en partenariat avec des investisseurs locaux, a-t-on appris mercredi auprès de l'Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR).
"Axa a obtenu l'agrément du Conseil national de l'Investissement (CNI) pour lancer ses activités en Algérie", a déclaré à l'AFP le président de l'UAR Lamara Latrous.
Selon M. Latrous, il s'agit d'une approbation préliminaire, en attendant l'accord "définitif" du ministère des Finances. "L'opération est en bonne voie", a-t-il précisé.
Le groupe Axa détiendra 49% du capital de cette filiale, conformément aux dispositions de la Loi de finances complémentaires (LFC) de 2009, qui prévoit notamment que l'Algérie conserve la majorité du capital (51%) dans tous les projets d'investissements impliquant des étrangers.
Axa devient ainsi le deuxième assureur français, après La Macif, à être autorisé à s'installer en Algérie après le règlement en 2008 d'un vieux contentieux algéro-français sur les assurances.
L'Algérie et la France avaient signé en avril 2008 à Paris une convention apurant le contentieux entre les deux deux pays né en 1966 de la nationalisation des compagnies françaises d'assurance en Algérie.
Ce contentieux est né en 1966, quatre ans après l'indépendance de l'Algérie, avec la nationalisation du secteur par Alger. Les assureurs français ont dû alors arrêter leurs activités dans ce pays et le gouvernement algérien a confié aux assureurs nationaux le versement des rentes (accidents de travail) et l'indemnisation des sinistres à leur charge.
Les cinq compagnies d'assurances françaises qui avaient signé la convention, Axa, Groupama, Aviva, AGF et MMA, sont les héritières des sociétés présentes en Algérie en 1966.
Le chiffre d'affaires du secteur des assurances était de 76,5 milliards de dinars (730 millions d'euros) en 2009 contre 67,9 milliards de dinars en 2008, soit une hausse de 12,8%.
Alger, 3 nov 2010 (AFP)
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