Jean-Pierre Davant et les hausses des tarifs des mutuelles
Dans un entretien au quotidien Le Parisien / Aujourd'hui en France, le président de la Mutualité française revient sur les hausses de tarifs des mutuelles santé qu'il estime à 5% pour 2010.
Au nom de la Fédération, Jean-Pierre Davant est allé expliquer aux Français pourquoi les mutuelles santé – et finalement toutes les complémentaires santé – allaient augmenter en 2010. « Les complémentaires santé ne peuvent faire autrement que d'augmenter leurs prix, car elles supportent de plus en plus de charges » explique-t-il. Les mutuelles, qui représentent un peu plus de 50% du marché de l'assurance santé, avaient déjà annoncé en octobre que la hausse serait au minimum de 3,9%. La grippe A qui a mis à contribution tout le secteur (achat de vaccin, consultations et prescriptions) a vraisemblablement encore augmenter la note et se répercute logiquement sur les assurés.
Dans l'interview, Jean-Pierre Davant est revenu sur le cas des médicaments remboursés à 15%. Alors que l'institution avait, dans un premier temps, appelé ces adhérents à ne pas rembourser ces médicaments. « La Mutualité Française considère, en effet, que ce niveau de remboursement n’a aucun sens. Si un médicament est jugé efficace scientifiquement par la Haute autorité de santé, il doit être remboursé. Si ce n’est pas le cas, il n’y a pas de raison qu’il soit pris en charge par la solidarité nationale » détaillait alors un communiqué.
Il semble pourtant que le discours ait changé, peut-être sous la pression des assurés eux-mêmes qui n'hésiteront pas à changer d'organismes pour être mieux couverts. « Et certaines mutuelles vont prendre à leur charge ce déremboursement. » confie maintenant le président de la Mutualité française.
Mais le combat pour une réforme en profondeur du système de santé n'est pas achevé. « Le vrai problème, c’est de réorganiser notre système de santé, de mieux maîtriser les dépenses » avance Jean-Pierre Davant, avant d'ajouter, à propos des médicaments déremboursés : « J’ai demandé au Premier ministre d’organiser une table ronde pour discuter de cette proposition. François Fillon m’a paru intéressé. »
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