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La gestion sous mandat : une nécessité impérieuse
mercredi 9 décembre 2020
« La structuration par le Groupe Matmut de son activité de gestion patrimoniale, appuyée par son credo : "la gestion de patrimoine pour tous’’ me donne l’occasion d’évoquer le sujet de la gestion financière sous mandat.
Plusieurs constats tout d’abord.
La conjoncture, pour les sujets relatifs à l’assurance vie et plus globalement à l’épargne, n’est pas favorable. Taux durablement bas, volatilité des marchés financiers, évolutions réglementaires – nécessaires mais contraignantes… Soyons lucides : le temps où, assez simplement, les épargnants pouvaient bénéficier de placements garantissant sécurité, stabilité, bon niveau de rémunération et simplicité est désormais révolu.
La question des finances personnelles, ensuite. A mon sens, 90% des individus ne sont pas aguerris à ce sujet, à ses rouages. Je vais même plus loin : les gens ne s’intéressent pas à la gestion de leur épargne, en tant que telle. Ce qui les intéresse, ce sont les résultats et les bénéfices qu’ils peuvent retirer du sujet. Avec une conviction : dès lors qu’on évoque la question des finances personnelles, le cerveau humain a essentiellement besoin d’être rassuré et que les choses se fassent simplement et rapidement.
Enfin, l’expertise, sur ces sujets, est finalement entre les mains de peu d’acteurs. Comme je l’évoquais, les marchés financiers sont un domaine difficile à appréhender et les placements dits traditionnels ne rapportent plus grand-chose. Pour la majorité des épargnants, l’épargne bancaire, la gestion libre et la gestion conseillée touchent donc leur limite en la matière.
Dès lors, il devient indispensable d’introduire de l’intelligence, de la compétence, et du service via des professionnels de la gestion. C’est ici que la gestion sous mandat personnalisée prend tout son sens. Le seul problème est le coût de la personnalisation qui oblige les épargnant à investir des montants minimums importants.
Le grand défi des sociétés de gestion financières et des distributeurs, a donc été de standardiser cette gestion sous mandat pour la rendre plus accessible, via notamment un travail important de segmentation des besoins et d’ingénierie financière. Cela ne doit pas être un luxe, compte tenu des éléments conjoncturels que j’évoquais. C’est une nécessité, elle doit être la plus accessible possible et à la Matmut, on y croit fermement. C’est le concept de l’épargne éclairée pour tous !
Et aujourd’hui, indéniablement, cette gestion sous mandat, standardisée – attention, cela ne veut pas dire sans sophistication – se démocratise. En la matière, elle bénéficie en plus d’alliés indéniables, avec le digital et l’intelligence artificielle.
Alors même que la complexité des marchés financiers et de la réglementation sont des incontournables, contraignants – nécessaires cela dit, du point de vue du devoir de conseil – le digital permet de penser des parcours de distribution adaptés, fluides, simples, segmentés, ergonomiques et, oserais-je l’écrire, ludiques !
En synthèse, c’est bien le couple « segmentation de la gestion financière / révolution digitale » qui permet aujourd’hui de répondre à une conjoncture difficile et de démocratiser la gestion sous mandat, qu’elle soit classique ou par horizon. »
Par Tristan de La Fonchais, Directeur général adjoint Finances et Patrimoine du Groupe Matmut
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