L'assureur français Axa a signé mardi à Alger un partenariat qui lui permettra d'opérer en Algérie avec deux entreprises publiques, la Banque extérieure d'Algérie (BEA) et le Fonds National d'investissements (FNI) tout récemment créé.
Axa devient ainsi le deuxième assureur français, après La Macif, à être autorisé à s'installer en Algérie après le règlement en 2008 d'un vieux contentieux algéro-français sur les assurances.
Au terme de l'accord signé mardi, Axa et ses deux partenaires ont créé une coentreprise dont l'assureur français possèdera 49% des parts, la BEA 15% -le maximum autorisé légalement à cette grande banque d'Algérie- et le FNI 36%.
Ce découpage est conforme à une loi de 2009, qui prévoit notamment que l'Algérie conserve la majorité du capital (51%) dans tous les projets d'investissements impliquant des étrangers.La coentreprise sera active dans les domaines de l'assurance vie, de l'assurance dommages et, en partenariat avec la BEA, dans la bancassurance.
« C'est un pays ou le potentiel de développement de l'assurance, qui représente aujourd'hui à peu près 1% du PIB, est énorme », a déclaré à l'AFP le dirigeant d'Axa pour la région Méditerranée et Amérique Latine Jean-Laurent Granier, après la signature de l'accord au ministère des Finances algérien. « Axa assurera le management de cette société nouvellement créée » alors que l'Algérie, a-t-il souligné, est « un pays sous-assuré ».
L'Algérie et la France avaient signé en avril 2008 à Paris une convention apurant un contentieux né en 1966 de la nationalisation des compagnies françaises d'assurances en Algérie, quatre ans après l'indépendance.
Les cinq compagnies d'assurances françaises qui ont signé la convention, Axa, Groupama, Aviva, AGF et MMA, sont les héritières des sociétés présentes en Algérie en 1966.
Le chiffre d'affaires du secteur des assurances en Algérie s'est élevé à 76,5Mds de dinars (730M d'euros) en 2009 contre 67,9Mds de dinars en 2008, soit une hausse de 12,8%.
Alger, 31 mai 2011 (AFP)
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