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Les Européens "proches" d'un accord pour renforcer la supervision financière

mercredi 2 décembre 2009
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Les Européens sont "proches" d'un accord pour renforcer la supervision des banques, assureurs et marchés, un sujet sur lequel les Britanniques bloquent depuis des mois, a affirmé mercredi le ministre suédois des Finances Anders Borg, avant une réunion avec ses collègues de l'UE.

"Nous nous rapprochons d'un compromis", a assuré M. Borg, dont le pays préside l'Union européenne, en arrivant à cette réunion à Bruxelles. "A l'évidence, ça va être une réunion longue et compliquée", a-t-il cependant tempéré.

"Mais d'un autre côté, je pense que ce serait très embarrassant pour l'Europe si, après avoir eu une crise de cette ampleur, nous n'étions pas capables de prendre une décision", a-t-il souligné.

Il a rappelé que les dirigeants européens avaient demandé aux ministres des Finances "de prendre une décision lors de leur réunion de décembre". "Et nous sommes à la réunion de décembre", a-t-il dit. "J'attends que l'on prenne cette décision aujourd'hui."

La présidence suédoise de l'UE a fait la semaine dernière une nouvelle proposition de compromis sur cette réforme, qui doit mettre en place trois nouvelles autorités paneuropéennes chargées de surveiller les banques, les assureurs et les marchés, et qui pourront exercer des pouvoirs sur les superviseurs nationaux.

Mais la Grande-Bretagne, qui abrite le plus grand centre financier européen, la City, et veut préserver sa souveraineté nationale pour décider ou non de soutenir une banque, s'est opposée à ce nouveau texte, comme elle l'avait fait avec les précédents. "La souveraineté budgétaire est vraiment, vraiment très importante pour nous. Nous sommes déterminés à nous assurer que cela se reflète dans l'accord final", a déclaré à des journalistes un responsable du Trésor britannique.

Les Britanniques "sont contre tout", a déploré une source diplomatique européenne, regrettant qu'ils aient "une liste de revendications extrêmement importantes", dont certaines ne sont "pas acceptables". "J'espère que l'on va y arriver", a déclaré mardi la ministre des Finances française Christine Lagarde, estimant qu'il "faut qu'on aille au bout" de cette réforme.

Bruxelles, 2 déc 2009 (AFP)

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