Après 5 années d'existence, le comparateur d'assurances LesFurets.com fait le bilan. La profitabilité est en passe d'être atteinte selon Hamid Benamara, son directeur général.

La comparaison d'assurance, notamment en automobile, peine encore à s'imposer dans le paysage de la distribution. 9% des assurances auto souscrites en 2016, l'ont été par l'intermédiaire d'un comparateur selon Xerfi. Un chiffre loin des 20% en moyenne en Europe, à des années-lumières des 70% affichés au Royaume-Uni et plutôt stable d'une année sur l'autre.

Une situation notamment due à un marché français sur lequel les primes d'assurance auto sont relativement basses par rapport aux voisins européens. « Le consommateur en France ne changera pas d'assurance auto pour 15 euros d'économie. Par ailleurs, il ne regarde pas seulement le prix, mais également les services autour et dans le contrat », estime Hamid Benamara, directeur général de LesFurets.com.

Pour autant, ce dernier note une forte croissance de la comparaison depuis le mois de janvier dernier, notamment sous l'impulsion de l'assurance emprunteur et de la santé individuelle. Impossible, cependant, d'avoir de chiffres précis de l'activité du site de comparaison. « La croissance est soutenue depuis l'origine, elle se maintient, et nous sommes en forte progression », lâchera seulement le directeur général de LesFurets.com, qui au passage affirme détenir 40% de parts de marché sur les demandes de devis en auto et réaliser 3 millions de devis par an.

Diversification et croissance externe

Pas beaucoup plus d'information sur la rentabilité du comparateur. « Nos investissements en marketing sont profitables. Pour chaque euro investi, nous dégageons plus d'1 euro de chiffre d'affaires », indique Hamid Benamara. Mais la rentabilité globale n'est pas encore au rendez-vous, notamment parce qu'à ses coûts marketing s'ajoutent les coûts de structure en personnel et en développement. « Elle est très proche, selon H. Benamara. Nous devrions atteindre la profitabilité dans 12 à 18 mois. »

Pour y parvenir, le comparateur mise notamment sur la diversification de ses activités. A la comparaison d'assurance se greffera au mois de novembre prochain, la comparaison sur les prêts immobiliers, « avec un panel de 25 partenariats bancaires représentants toutes les grandes enseignes en France », affirme la patron des Furets.

D'autres services pourraient faire leur apparition dans les mois à venir. Et pourquoi pas par le jeu de la croissance externe. « Nous avons des opérations en vue pour compléter ou renforcer notre plateforme de services », explique Hamid Benamara.