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Stephen Hawking nous a quitté en mars 2018. Il était l’un des spécialistes du quantique. Le quantique (physique, mécanique, etc.) c’est admettre que ce que l’on voit n’est pas le seul état de la chose observée et que le regard lui-même peut modifier la chose. Dans le langage actuel, le signal faible observé et donc déduit, cache les signaux faibles induits, échappant au visible immédiat et qui peuvent devenir déterminants.
Je vous propose donc cet exercice de chercher les signaux faibles échappant au visible immédiat.
1. Les GAFA sont dépassés. Mais par qui ?
Depuis quelques mois, les GAFA sont ébranlés : Google est accusé de trop d’hégémonie, Apple est accusé d’obsolescence programmée, Facebook est accusé de manipulation d’opinion, Amazon ne démontre pas que le e-commerce est rentable. Ils sont menacés par au moins deux signaux faibles induits : le premier, les acteurs chinois sont en phase de croissance extrêmement rapide sur l’Asie, l’Europe et l’Afrique ; le deuxième, l’informatique quantique et/ou photonique va développer de nouveaux acteurs qui supplanteront les GAFA dans un temps très proche car il n’y aura pas de 6G. Chaque technologie a connu ses leaders, GAFA ou pas.
2. Le consommateur confirme son infidélité
Le consommateur n’est pas fidèle. La génération Millennials a enterré Altavista, Nokia, Atari et Toys’R’Us. La génération appelée Z à ce jour ne sera pas l’otage des Millennials, bien au contraire ! La génération Z commence à agir sur le marché, déjà présente en Asie et Afrique. Si Softbank via Swiss Ré (ou Alibaba, ou Tencent) crée de l’assurance adaptée aux produits des multiples sociétés dans lesquelles il a des parts, les Z les adopteront comme PayPal fut un succès créé il y a 20 ans déjà, considéré à l’origine exclusivement comme des micropaiements de vente sur Internet, mais compris comme un système global de paiement par les Millennials.
3. L’assurance protégée, jusque quand ?
Pour quelques années, l’assurance est encore protégée par les lois françaises et européennes. Pour combien d’années ? Pour quelle définition de l’assurance, de la banque-assurance, de la finance, du risque, … ? Le produit actuel de l’assurance est né au XIXième s. Il ne correspond plus aux attentes du XXIième s. Il est plus facile à des assureurs d’admettre que le Notaire doit évoluer - blockchain pour le cadastre, familles recomposées habitant successivement dans plusieurs pays donc avec des naissances de différentes nationalités et membres du couple de nationalités différentes, etc. – que d’imaginer que eux-mêmes doivent évoluer. Pourtant si le métier du Notaire change, celui de l’Assureur aussi. Il y a deux réflexions à prendre sur l’Assurance. La première naturelle pour l’assureur est de partir du métier. Le risque est de … se mordre la queue en se rassurant. La seconde est de partir du marketing individualisé d’aujourd’hui, le marketing de l’ami et non le marketing proctérien du consommateur. En se mettant à la place de son ami, il faut réfléchir non aux produits qui existent mais aux services attendus. Les flux financiers présents et futurs de son ami définiront s’il y a banque, assurance, ou autre produit à inventer.
Le métier de l’Assurance est entré dans un bouleversement profond. Il est remis en cause. C’est sur ces sujets qu’il faut travailler. Les tendances (données massives, assurance à la demande, cryptomonnaies, robots conseillers, agrégation d’assurance, Tiers de confiance, risques cyber, …) sont travaillées par chacun. Ces tendances travaillées sont pour ne pas se perdre dans le présent. C’est le futur qu’il faut préparer. Guerre commerciale USA-Chine ou pas.
Philippe Cahen, Prospectiviste
@SignauxFaibles
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mardi 3 avril 2018
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