Les premières réactions en rapport avec l’annonce de la hausse de 25% du plafond du livret A, sont plutôt mitigées dans le secteur économique.
Dans un communiqué de presse, la fédération bancaire française (FBF), fustige la hausse immédiate de la hausse du plafond du Livret A annoncée, ce matin, en conseil des ministres, rappelant que la collecte nette est déjà en forte augmentation.
La fédération prévoit un impact négatif sur la capacité des banques françaises à financer l'économie car les fonds provenant de la collecte du Livret A ne sont pas utilisables à cet effet, alors même qu'une nouvelle directive européenne impose aux banques d'avoir des liquidités plus importantes pour continuer à faire du crédit aux particuliers et aux entreprises.
Le relèvement de 25 % du plafond du livret A sera effectif à la mi-septembre, une seconde hausse étant prévue avant la fin de l’année. Le journal Le Point, sur son site Internet, rappelait en début d’après midi que seulement 9 % des livrets A dépassaient le seuil de 15.300 euros en décembre 2010, seuil à partir duquel s’appliquera cette hausse. Les banques ont donc peur de voir s’échapper les capitaux de clients plutôt aisés. Ces dépôts représentent à eux seuls près de 40 % des sommes collectées.
De son côté, l’ancienne ministre du budget, Valérie Pécresse, interviewée sur BFMTV, a qualifié de « mesure anti-entreprises. » Et d’expliquer : « les Français vont être incités à investir dan le livret A au lieu d'investir en actions, dans le financement de nos entreprises ».
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