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Marché : L’assurance-vie résiste mais le dommage inquiète

mercredi 25 juin 2014
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Avec un cinquième mois consécutif de collecte nette positive en assurance-vie, Bernard Spitz, président de la FFSA, se dit "confiant, mais prudent" pour le secteur, car le nombre de sinistres et le coût des indemnisations en assurances dommages est en hausse ces derniers mois.

A l’occasion de son traditionnel point d’étape sur l'assurance française, la FFSA (Fédération Française des Sociétés d’Assurances) constate que le début d’année 2014 confirme le redressement du marché opéré fin 2013. En détails, les cotisations sont en hausse, tant en assurances de personnes qu’en assurances de biens et de responsabilités, que ce soit sur la période 2012-2013, comme sur les premiers mois de 2014.

FFSA 2014 Variation cotisationsAutre preuve de redressement, l'assurance-vie, qui enregistre une collecte nette positive pour le cinquième mois consécutif en mai, à 700M d'euros. Depuis le début d’année, la collecte nette atteint 8,8Mds d'euros, soit une hausse de 7,3% par rapport à la même période de l'an dernier. "La confiance n’exclut pas la prudence. C’est un signal positif mais tempéré, car nous sommes encore loin des niveaux de 2009 et 2010", explique Bernard Spitz, fraîchement réélu président de la FFSA. Ce dernier note également la fin de l’effet d’aubaine dont ont bénéficié le Livret A et le LDD en 2013 et la qualité des rendements des contrats proposés actuellement sur le marché.

FFSA-2014-Collecte-assurance-vieL’assurance dommages inquiète

Si la prudence est de mise chez le président de la FFSA, c’est que dans les faits marquants de l’exercice précédent, le nombre de sinistre en assurances dommages est en hausse (14,2 millions de sinistre en 2013, contre 14 millions en 2012), avec aujourd’hui une moyenne de 40.000 sinistres quotidiens gérés par les assureurs. Ainsi, la FFSA enregistre 8,4 millions de sinistres automobiles et 4,5 millions en MRH.

Autre préoccupation du secteur, la hausse de la fréquence des dommages corporels en automobile, combinée à une hausse du coût moyen des indemnisations en 2014. "Il y a une hausse du coût moyen des accidents corporels, à séquelles équivalentes, de 6 à 8% par an depuis une dizaine d’années", explique Stéphane Pénet, directeur des assurances de biens et de responsabilité à la FFSA. "Les assureurs ont pu intégrer ces hausses dans le passé grâce à la mutualisation, tant qu’il y avait des baisse du nombre de sinistres corporels. Ce qui est inquiétant, c’est que nous constatons une hausse du nombre de ces sinistres en début d’année 2014. Cumulée à la hausse du coût moyen, cela pourrait mettre les assureurs dans une situation de déséquilibre qui les pousserait à pratiquer d’éventuelles hausses de tarifs", poursuit ce dernier.

Concernant l’assurance habitation maintenant, la FFSA a recensé 400.000 vols auprès de particuliers en 2013, pour un coût de 720M d'euros pour les assureurs. Selon la fédération, le nombre de cambriolages a augmenté de 50% entre 2008 et 2013 et leur coût pour les assureurs de plus de 10% par an en moyenne sur la période.

FFSA-2014-Hausse-cambriolagesMais ce sont les événements climatiques qui ont fortement impacté les habitations et donc les compagnies, y compris début 2014. Les événements climatiques de type tempêtes, chutes de grêle ou de neige ont grimpé de 42% par rapport à 2012, pour un coût total de 815M d'euros pour les assureurs (avec un coût moyen de 2.300 euros par sinistre). A titre de comparaison, le violent épisode de grêle qui a touché la France les 8 et 9 juin derniers a coûté entre 800 et 900M d'euros à lui seul. "En assurances dommages, la sinistralité devrait continuer à progresser en 2014 et 2015", a d’ailleurs conclut Thomas Saunier, le nouveau délégué général de la FFSA, pour sa première sortie officielle depuis sa nomination.

Euro-croissance et numérique

Défendant le secteur de l’assurance comme poumon de l’économie (1125Mds d’euros investis dans les entreprises et 46,6Mds d’euros pour le financement des PME et ETI en 2013), Bernard Spitz a surtout défendu bec et ongles le futur contrat euro-croissance. "Je crois à l’euro-croissance car c’est un produit qui correspond à l’attente des Français. La réalité des choses, c’est qu’entre la garantie absolue et le risque, il y a de la place pour ce contrat. Pour cela il faut de la simplicité et de la visibilité sur le régime fiscal de l’assurance-vie. Il y aura évidemment de la concurrence sur le marché et c’est très bien", lance le président de la FFSA.

Enfin, il a également été question de numérique lors de cette conférence. Si la fédération des assureurs souhaite "accompagner efficacement la transformation numérique du secteur", elle a surtout annoncé la création prochaine d’une commission numérique avec le Gema (Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurances), afin de pouvoir anticiper les enjeux autour de ce thème, comme l’explique Bernard Spitz dans l’interview vidéo ci-dessous. [youtube https://www.youtube.com/watch?v=V_GwcUmj2ks]

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