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Marché : Les assureurs ne se sentent pas concernés par le "too big to fail"

lundi 22 juillet 2013
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Après l’identification par le FSB de 9 assureurs mondiaux présentant un risque systémique, les assureurs ne veulent pas être mis dans le même panier que les banques.

Les assureurs n’avaient pas été concernés par les mesures de prévention des risques systémiques comme l’ont été les banques dans la foulée de la crise financière de 2007-2008. Et pourtant, le premier assureur américain AIG avait bien défrayé la chronique en étant renfloué à hauteur de 180Mds de dollars par le gouvernement à l'automne 2008 (lire notre dossier de 2011 sur le sujet).

Finalement, la question du "too big to fail" a été également posée aux assureurs. Le 18 juillet, le Conseil de Stabilité Financière (FSB) émanant du G20 a dressé une liste de 9 assureurs (dont Axa) pouvant présenter un risque systémique et une série de recommandations.

Globalement, la profession est plutôt d’accord avec les mesures de prévention avancées (renforcement des capitaux propres, outils et mesures à prendre en cas de crise) mais elle diverge sur le diagnostic.

Mauvaise méthodologie

Pour sa part, Axa n’a pas souhaité commenter une décision réglementaire. La fédération européenne des assureurs et réassureurs, Insurance Europe, juge quant à elle dans un communiqué que la méthodologie employée "n’a pas été suffisamment taillée au modèle de l’assurance". Selon Michaela Koller, directeur général d'Insurance Europe,  "identifier des assureurs plutôt que des activités spécifiques, qui pourraient poser un risque systémique, n’est pas correct".

"Créer une liste des gros assureurs présentant un risque systémique donne la fausse impression que les assureurs sont de tailles à créer un risque de contagion comme le sont les banques", ajoute-t-elle Michaela Koller.

"Plus la compagnie est grosse, meilleure est la diversification"

Les assureurs disent ne pas constituer de menace en intervenant plutôt sur le long terme et en présentant des risques de liquidités et des interconnexions faibles. "Dans l’assurance, en général plus la compagnie est grosse, meilleure est la diversification géographique et du risque", précise Michaela Koller.

Le GFIA, la fédération globale des associations d’assurance (composée des 35 plus gros assureurs mondiaux), "regrette profondément qu’il n’y ait pas eu une plus grande adaptation de la méthodologie au secteur de l’assurance". Frank Swedlove, président du GFIA, explique que "la nature des actifs et passifs des assureurs est très différente de celle des banques".

De son côté, Allianz se dit prêt à adopter de plus amples mesures de sauvegarde, "même si nous sommes toujours d’avis que le secteur de l’assurance en général, ainsi qu’Allianz en particulier, ne présentent pas de risque systémique", a déclaré Dieter Wemmer, membre du conseil de direction du groupe, cité dans un communiqué.

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