INTERVIEW - Olivier Jaillon est président de la Parisienne Assurances. Après la publication des résultats annuels de la compagnie, il revient sur les ambitions du groupe pour 2018, dernière année du plan stratégique de la plus ancienne compagnie d'assurance de la place.
Après un peu plus de 4 mois d'activité, comment s'annonce l'année 2018 ?
La dernière année de notre plan stratégique devrait se situer au-delà de nos attentes. Au moment de la publication de nos résultats annuels, nous avions annoncé un chiffre d'affaires cible de 300M d'euros. Nous devrions plutôt nous situer aux alentours de 320M d'euros au regard de notre activité enregistrée depuis le début de l'année.
Quels étaient les objectifs de ce plan ?
Il visait à optimiser notre plateforme technique pour servir notre ambition qui est de faciliter la relation entre les distributeurs et le capital le plus efficient. Notre stratégie s'articule autour de trois piliers. Tout d'abord, notre portail Bespoke qui permet de fluidifier les échanges et les demandes de nos partenaires pour la conception de produits. Nous avons ensuite lancé IpaaS pour la mise à disposition des produits pour nos partenaires. Et enfin notre outil CaRMa nous permet de déterminer, par un algorithme, le taux de cession de réassurance le plus efficace en terme de fond propres et de pricing. Nous pouvons ainsi livrer des produits simples en 3 semaines. Et en 15 semaines pour des produits compexes.
Quels sont vos segments cibles ?
Nous restons orientés sur l'assurance non-vie à travers un modèle de partenariat. Notre plateforme technique nous permet désormais de proposer tous nos produits en API. Notre ambition est d'ailleurs de réaliser 50% de notre volume d'affaires par les API mises à disposition de nos partenaires distributeurs. Nous travaillons en outre sur des produits d'assurance paramétriques couplés à la blockchain pour l'automatisation de la souscription et de l'indemnisation.
Comment comptez-vous vous développer hors de France ?
En 2017, nous avons réalisé 28% de notre activité hors de France. Nous souhaitons porter cette part à un tiers à la fin de l'année. Jusqu'ici nous avons surtout opéré par opportunité en suivant nos distributeurs. C'est par exemple le cas avec le programme pan européen de Deliveroo pour la couverture en responsabilité civile des livreurs dans sept pays. Aujourd'hui, nous allons capitaliser sur les pays dans lesquels nous sommes déjà présents en trouvant de nouveaux distributeurs présents sur place.
Vous ne communiquez pas sur votre résultat net ? Êtes-vous profitable ?
Ce n'est pas une donnée que nous rendons publique. Pour autant, je peux vous affirmer que nous sommes profitables et que nous l'avons toujours été et nous le serons en 2018. Notre résultat technique net croît ainsi plus rapidement que notre activité (+52% à 13,2M d'euros au 31 décembre 2017, ndlr).
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