PME/ETI : Les petites entreprises maîtrisent mal leurs risques
Pour la 2e année consécutive, une étude OpinionWay pour QBE France analyse la gestion des risques dans les PME et les ETI. Comme en 2018, il ressort un manque de maîtrise de la part des petites entreprises.
78% des PME et ETI françaises sont parfaitement conscientes que la gestion des risques est un enjeu crucial, selon une étude OpinionWay pour QBE France réalisée auprès de 300 dirigeants d'entreprises. Un chiffre en hausse par rapport à 2018 (65%).
Pour 43% des personnes interrogées, cette gestion des risques fait partie intégrante des éléments de compétitivité de leur entreprise. Pourtant, 3 dirigeants sur 4 confessent qu'elle est abordée de manière partielle. « Bien souvent, les patrons de PME et ETI n'ont pas le temps de se pencher sur le sujet des risques. Et quand ils souhaitent le faire, ils ne savent pas toujours par où commencer et craignent de ne pas avoir les ressources financières pour faire face », souligne Renaud de Pressigny, directeur général de QBE France.
Les assureurs bien positionnés
Ils ont dès lors besoin de conseils pour être accompagnés. Comme l'année dernière, les entrepreneurs sont 62% à citer assureurs et courtiers pour les aider. Ces derniers passent devant les avocats (58%) et l'inspection du travail (57%) plus largement cités lors de la précédente édition de l'étude. « Ces derniers mois, les assureurs ont fait beaucoup d'efforts pour aller au-delà du simple encaisseur de primes. Ils ont beaucoup plus mis l'accent sur les services », affirme le directeur général de QBE France.
Les craintes des dirigeants concernent en premier lieu les risques humains, cités par 78% des patrons interrogés. « C'est une vraie différence avec les grands comptes. Il existe un tropisme des PME sur le risque humain. Le départ d'un ingénieur, un collaborateur qui prend sa retraite ou évidemment un accident du travail peuvent se révéler catastrophiques pour des petites entreprises », illustre Renaud de Pressigny.
Sous l'effet des catastrophes climatiques survenues en France, les risques dommages matériels sont toutefois en forte augmentation par rapport 2018. Ils sont cités par 51% des chefs d'entreprise (+9 points).
Enfin, l'application du Règlement général sur la protection des données (RGPD), a mis un coup de projecteur sur le risque cyber. 66% des PME et ETI s'y disent ainsi sensibilisés. Mais 38% n'ont mis en œuvre aucun moyen de prévention pour se prémunir.
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