Prévention : Quelles sont les conditions pour mener des programmes efficaces ?
Aujourd’hui les assurés n’identifient pas leur assureur comme l’acteur de la prévention, mais demain les services annexes seront un avantage concurrentiel. A condition de trouver un business model.
Le secteur de l’assurance et les pouvoirs publics sont au moins d’accord sur la nécessité d’aller plus loin dans les programmes de prévention. Ils s’entendent pour affirmer qu’investir dans la réduction des facteurs de risque conduirait inévitablement à une diminution des dépenses globales de santé.
Pour les assureurs, la prévention et les services associés représentent une opportunité de se distinguer, dans un contexte où les garanties et les remboursements sont de plus en plus encadrés. « Les services de prévention sont devenus un must sur le marché, même si parfois leur taux d’utilisation reste faible », affirme Denis Stainier, directeur général adjoint en charge du développement, de la prévention et de l’innovation sociale de Klesia.
En effet, les assureurs peinent encore à prouver l’efficacité de certains programmes. De plus, « les assurés n’identifient pas leur assureur comme l’acteur de la prévention », selon Alix Pradère, présidente d’Opusline.
« Il est important de ne pas se laisser enfermer dans la prévention telle qu’elle est décrite dans le contrat responsable, car l’impact d’actes isolés ou de programmes purement informatifs est très faible. Pour qu’elle soit efficace, la prévention doit être pro-active, personnalisée et prédictive », conseille Alix Pradère.
Des offres de plus en plus individualisées devraient voir le jour dans les prochaines années, destinées aux assurés en convalescence après une hospitalisation, par exemple. Des services d’accompagnement sous forme d’un abonnement s’additionneraient à la complémentaire santé, sur une période définie. « Les assureurs doivent sortir des schémas purement en inclusion et aller vers des options commercialisées de façon additionnelle ou sous forme d’abonnement », considère A. Pradère.
Les premières offres voient le jour
Certains acteurs comme la MGEN, dans le cadre du programme Vivoptim, vont déjà très loin dans l’interlocution médicalisée avec leurs assurés. Generali a également lancé le programme de prévention Vitality, en partenariat avec la société Discovery, qui s’adresse aux salariés couverts par une assurance santé collective. Grâce à des objets connectés, les salariés peuvent évaluer leur alimentation et leur mode de vie et se voient proposer des objectifs personnalisés. Selon Generali, un an après son lancement, plus de 1.000 entreprises ont adhéré au programme, ce qui représente potentiellement 30.000 salariés.
« L’enjeu pour les assureurs est de sortir d’un périmètre indemnitaire et transactionnel pour aller vers une logique d’accompagnement et d’assistance », selon Alix Pradère. Pour y parvenir, les Ocam sont obligés de nouer des partenariats avec des sociétés d’assistance. Dans ce domaine, Mondial Assistance a récemment obtenu l’agrément de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France pour lancer un service de téléconsultation, qui sera commercialisé en marque blanche. Le groupe Vyv a également annoncé une prise de participation dans une société de télé-médecine.
L’émergence de ces services met les sociétés d’assistance en première ligne. « Les aspects industriels sont en train d’être discutés, car les assureurs ne veulent pas perdre la main sur la relation client. De nouveaux modèles sont à fabriquer pour que tous les acteurs soient au même niveau d’information », selon Alix Pradère, présidente d'Opusline.
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